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Beit Salam-Mohamed Issimaila face à la presse I Crise sanitaire, réouverture des mosquées et projets de développement

Beit Salam-Mohamed Issimaila face à la presse I Crise sanitaire, réouverture des mosquées et projets de développement

Politique | -

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Plusieurs sujets ont été abordés par le porte-parole de Beit salam, Mohamed Ismaël. Ce dernier a fait un tour d’horizon sur la situation sanitaire, l’arrivée des vaccins, la possible réouverture des mosquées avant le mois de Ramadhwani, l’arrêté ministériel interdisant les activités de la fondation Air Darassa mais aussi l’Emergence 2030 envisagée par le chef de l’Etat et la manière dont le gouvernement envisage de reprendre les projets une fois cette crise sanitaire endiguée.

 

Le porte-parole du palais présidentiel de Beit Salam, Mohamed Ismaël a tenu hier un point de presse pour faire le point sur la situation générale qui prévaut sur l’ensemble du pays mais annoncer aussi des perspectives envisagées par le chef de l’Etat pour en faire face. Mohamed Issimaila a d’abord rappelé la crise sanitaire et ses conséquences.

«Notre pays ne peut en aucun cas échapper à la règle au moment où tous les pays du monde traversent cette période difficile», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «nous avons été l’un des pays légèrement touchés par la première vague mais ensuite est apparue cette seconde vague qui a eu un impact difficile sur le pays». Il a, dans ce sens, tenu à saluer «les efforts consentis par le gouvernement pour lutter contre la première vague et protéger la population comorienne pendant la deuxième vague».

Possible réouverture des mosquées avant le Ramadhwani

Concernant la campagne de vaccination prévue le 5 avril prochain et qui vient d’être reportée de quelques jours, le porte-parole de Beit Salam a expliqué que le chef de l’Etat a insisté à ce que la campagne se déroule dans les meilleures conditions possibles. «Les personnes répondant aux critères doivent bénéficier du vaccin», a-t-il d’abord souligné avant d’ajouter que «comme vous le savez, la première vague avait tendance à impacter les plus âgés mais contrairement à cette seconde vague, vous avez pu constater que même les jeunes en souffraient. Donc, nous allons voir comment faire pour que tout le monde puisse bénéficier du vaccin».

L’éventuelle ouverture des mosquées avant le Ramadhwani a été évoquée par le porte-parole du palais présidentiel. Sur cette question, Mohamed Issimaila a fait savoir que «la fermeture des mosquées nous fait de la peine, et je me demande ce que nous avons à gagner en fermant les mosquées. Je peux vous affirmer que l’ouverture des mosquées est un sujet que le chef de l’Etat ne cesse d’étudier.

Mais nous devons réfléchir sur la façon dont nous allons procéder». Et de revenir sur la décision du ministre de l’Intérieur interdisant les activités de Fundi Chaehoi M’madi Soilihi alias Djibril. «Je pense qu’une bonne étude doit être faite sur la fondation Air Darassa avant d’envisager l’arrêt de ses activités. Et s’il s’avère que les fonds investis ne proviennent pas d’un quelconque clan suspect, je ne vois pas l’intérêt de mettre fin aux activités de la fondation».

Contribution de la diaspora

Au sujet de l’Emergence prônée par le chef de l’Etat à l’horizon 2030, le porte-parole de Beit Salam est revenu sur la conférence des bailleurs de fonds tenue à Paris à l’issue de laquelle plusieurs pays avaient promis d’accompagner les Comores sur cette lancée. «Beaucoup de pays avaient promis de nous soutenir financièrement mais la crise sanitaire actuelle a tout chamboulé. Mais il va falloir réfléchir à la façon dont nous allons reprendre les différents projets mis en place par le chef de l’Etat, une fois endigué totalement cette pandémie», a-t-il dit.


Mohamed Issimaila a fait savoir que le pays ne peut en aucun cas se projeter vers une émergence tant que les comportements et les mentalités de tout un chacun ne changent pas, insistant notamment sur la contribution des enfants de la diaspora pour un bon contrôle de l’audit dans les différentes institutions.

«Les sommes évoquées lors de cette conférence ne se trouvent pas dans des coffres à Beit Salam, il va falloir aller piocher sur les comptes de l’Afd, c’est pour cela que nous appelons nos auditeurs à nous rejoindre pour travailler ensemble notamment sur l’audit et comment exploiter ensemble ces ressources financières pour mener à bien les projets évoqués», devait -il ajouter. 

Yahya Zakaria

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