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Bilan de deux ans d’Azali Assoumani I Le secrétaire général de l’opposition juge «un bilan maigre»

Bilan de deux ans d’Azali Assoumani I Le secrétaire général de l’opposition juge «un bilan maigre»

Politique | -   Nazir Nazi

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Le secrétaire général du «Front commun des forces vives», Hassan Ahmed El-Barwane, pointe du doigt le coût de la vie, soulignant que «la population se plaint au jour le jour de la flambée des prix des produits de premières nécessité». Pour la représentation du peuple, le secrétaire général du parti Juwa déplore le fait que l’Assemblée soit monocolore et que «les grands projets du gouvernement tardent à se concrétiser».

 

Des membres de l’opposition expriment leur insatisfaction sur la gestion globale du pays. L’ancien ministre et secrétaire général du parti Juwa, Hassan Ahmed El-Barwane, estime que «le bilan de ces deux années est globalement maigre», dénonçant «le manque de transparence» dans la gestion des affaires publiques.
L’ancien ministre déplore «la modification de l’architecture institutionnelle et le non-respect des promesses» faites pendant la campagne de la dernière élection. «Ils ontpromis monts et merveilles, des entreprises et des emplois mais, on n’a rien vu venir jusqu’à maintenant.

Des promesses pour qu’il reste à la tête du pays. Comment peut-on aller vers une émergence alors que la population n’est pas impliquée, l’Assemblée est monocolore, les juges nommés par lui-même», s’interroge-t-il, dénonçant, par ailleurs, le contrôle de toutes les institutions, y compris les communes, «au point qu’il n’existe plus de contre-pouvoir et que tout soit à sens unique».


L’ancien ministre pense que les publications sur le bilan «ne tiennent pas une logique» et qu’il est difficile pour lui de dresser un bilan, faute des justifications avec des indications précises. «On nous parle quotidiennement d’émergence, de création de trois cents entreprises, de quatre-vingt mille emplois. Et ce n’est pas concrètement pas le cas dans la mesure où on n’arrive pas à avoir les données. Donc, on ne peut pas parler de bilan», indique-t-il. Le secrétaire général du parti Juwa dit «ignorer la façon dont le président de la République s’adapte à la nouvelle conjoncture», estimant que «les décisions sont aux mains d’une poignée de personnes».


Hassan Ahmed El-Barwane, pointe du doigt le coût de la vie, soulignant que «la population se plaint au jour le jour de la flambée des prix des produits de premières nécessité». Il insiste ainsi sur le fait que la population regrette au jour le jour la flambée des prix des produits de première nécessité. Il rappelle ainsi «les difficultés» que rencontrent les commerçants et les opérateurs économiques en général.


L’ancien ministre de l’Economie et de l’Emploi évoque aussi «la cherté de la vie» que les citoyens endurent au quotidien pour l’achat de produits alimentaires. «Tout est au plafond. Heureusement que le mois sacré du Ramadhwani est une période particulière, calme, du fait que ce soit la religion qui prévaut et qu’il y a eu la pandémie. Les choses vont changer en basculant vers l’incertitude à partir de maintenant. C’est toute une panique quand on voit que c’est pénible. Et, à partir de ce 26 mai, il y aura beaucoup à dire», estime-t-il.


Quant à la représentation nationale, l’ancien ministre déplore le fait que l’Assemblée soit monocolore et que les grands projets du gouvernement tardent à venir. «Les députés ne font pas réellement des propositions. Tout se fait sous l’autorité exécutive. Alors que l’Assemblée doit normalement être souveraine. Malgré cela, il n’y a pas eu assez de choses faites. En réalité, il y a une sorte d’obstruction ou de léthargie de propositions surtout celles qui sont orientées vers l’émergence», constate-t-il.


Selon lui, «les conditions indispensables pour une émergence concrète ne sont plus remplies», selon ses termes. «On ne sent pas de grandes décisions, de grands projets laissant une lueur d’espoir, en particulier dans le domaine de la justice. Mener le pays vers l’émergence, il faut que le droit prime. La loi n’est pas respectée, le tribunal ne fonctionne pas, les juges sont complétement laminés dans leurs comptes», martèle-t-il. 

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