Dans un bref discours, il n’est pas allé de main morte. En effet après avoir rassuré le président de la République du soutien de l’association des maires des Comores, le maire de la commune de Djando a plaidé pour un prolongement de leur mandat qui arrive bientôt à terme pour être aussi de la fête.
Le cadi Mohamed Madi Boina a axé son intervention sur la religion pour demander à la population d’accompagner le président et le développement du pays.
Pour sa part, l’inspectrice des impôts a loué la volonté du chef de l’Etat pour la promotion réelle de la femme, notamment à travers la parité homme-femme dans les hautes instances de prise de décisions du pays. Parlant du projet de constitution soumis au référendum le 30 juillet, elle a déclaré que «pour ce qui se fait aujourd’hui, ce n’est pas forcement nous les exécutants ; il y aura peut-être dans l’avenir nos enfants et nos petits frères».
Répondant à l’opposition qui appelle au boycott, l’inspectrice des impôts au niveau insulaire a assuré que «la consultation se fera malgré les détracteurs, et ce par des fonds propres du pays qui n’attend pas une aide extérieure pour ce projet».
Continuité de l’Etat
Le gouverneur Fazul reviendra longuement sur les conflits de compétences lors son premier mandat et qui n’ont rien apporté à l’île. «Au contraire ils ont desservi Mwali», se remémore le gouverneur qui poursuivra qu’il s’agissait d’un test divin. «Le salut passe par une parfaite entente entre le locataire Beit-Salam et ceux qui sont à la tête des îles. La constitution n’est pas un livre saint comme le Coran et on doit la réviser à chaque fois que c’est nécessaire», a-t-il clamé. Le chef de l’Etat lui emboitera le pas, dans son intervention, en déclarant que la révision de la loi fondamentale a été l’expression et le souhait d’une grande partie de la population comorienne. Azali Assoumani a ensuite trouvé normal que le peuple, ayant fait le constat après 42 ans d’indépendance dans le sous-développement et le caractère «inacceptable» de ses institutions, cherche à obtenir un changement pour un avenir meilleur.
Il a rappelé par la suite les grandes réalisations de son premier mandat dont l’Université des Comores, le développement des télécommunications et le paiement régulier des agents de l’Etat sans solliciter un appui extérieur. Il se dit favorable à faire du 17 février, date des Accords de Fomboni, une journée nationale.
Ainsi, il regrette que certains aient voulu l’exclure de la commémoration de cette date alors qu’il est le principal artisan de ces accords. Pour le chef de l’Etat, le mandat de dix ans pour une île, «c’est donner une chance au président de mettre en place ses projets». «Cela permettra une certaine continuité de l’Etat», a-t-il conclu.