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Campagne référendaire dans le Washili-Dimani Azali Assoumani : «l’opposition est à bout d’arguments…»

Campagne référendaire dans le Washili-Dimani Azali Assoumani : «l’opposition est à bout d’arguments…»

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Devant des dizaines de personnes, place Shangani à Kwambani ya Washili, le chef de l’Etat justifie à nouveau le référendum par son souci de traduire «coûte que coûte» les recommandations des Assises nationales et engager le pays vers «la voie du salut». Pour le président, rien ne peut empêcher la tenue du scrutin référendaire. «Le Oui va l’emporter à un score écrasant», a-t-il prédit dans son intervention.

 

«Je me demande pourquoi l’opposition a fait marche arrière. Vous avez-vous-mêmes la réponse, cette opposition est à bout d’arguments, elle n’a rien à vous dire». Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a poursuivi : «nous avons organisé les Assises, Dieu sait combien certains étaient pris de panique. Tantôt, cette opposition dit ne pas reconnaitre ces Assises nationales, tantôt elle s’oppose au transfert des compétences de la Cour constitutionnelle à la Cour suprême».


Le président dit avoir agi après avoir constaté «un blocage» qui a rendu la haute juridiction non fonctionnelle. «Qu’allais-je faire ? La Cour ne pourrait pas fonctionner avec trois membres. Un blocage manifeste m’a été signifié, j’ai tranché. Je n’ai jamais vu un collectif de juriste s’opposer à cette démarche», a-t-il insisté, précisant que le fonctionnement d’une Cour constitutionnelle ne relève pas du caractère figé du droit mais de l’ambition des hommes à sortir de tout imbroglio juridique et à s’adapter à leurs réalités propres.

Sortir de l’assistanat

«Ce ne sont pas les hommes qui comptent, c’est la matière qui reste importante, nous avons aujourd’hui des hommes et des femmes capables de se prononcer sur le contentieux électoral. Nous ne sommes pas obligés de suivre la voie des autres, à nous de choisir les mécanismes de fonctionnement de nos institutions, et à nous seuls, de solutionner nos problèmes à notre manière», a ainsi expliqué Azali Assoumani, insistant sur le fait que le référendum marquera le début d’une nouvelle ère dans le pays.
«Le destin de ce pays repose sur nous. Nous avons engagé des réformes. Nous allons poursuivre le cap. En tout cas, le train est en marche. Le référendum nous permettra d’inscrire à jamais un agenda de développement au profit de nos enfants et de nos petits enfants», a enchainé encore le chef de l’Etat qui n’a pas, malgré tout, fermé la porte à tous ceux qui veulent réellement voir le pays sortir de l’assistanat.


Membres du gouvernement, secrétaires généraux, patrons d’entreprises publiques, notables mais aussi des femmes ont tous répondu présents à la mythique place Shangani, la place de la concorde, comme l’a rappelé le prince Abdoulanziz M’madi Youssouf qui a appelé à un «Oui massif en guise de reconnaissance aux œuvres réalisées par le chef de l’Etat dans la région Washili-Dimani», citant les routes reliant les deux zones. «Nous vous promettons que les deux régions réunies vont vous adresser un très bon message le 30 juillet prochain», a promis le notable.


Les cadres et les alliés de la Mouvance présidentielle ont donné un blanc-seing au chef de l’Etat et l’encourage à aller jusqu’au bout des réformes. «Il n’y a pas de chantage, le référendum aura bel et bien lieu», renchérit l’ancien ministre Dr Sounhadj Attoumane, directeur de campagne de la Mouvance. Quant à l’ancien ministre Houmed Msaidié, il a fait part d’une contradiction manifeste entre l’opposition qui ne veut pas du tout le référendum et «l’autre» qui souhaite le rétablissement de la Cour. «Qu’ils nous disent comment rétablir une institution en pleine campagne, la meilleure façon, c’est d’aller aux urnes», a-t-il conseillé.

A.S.Kemba

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