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Campagne référendaire à Ntsaweni : Azali Assoumani se dit toujours ouvert au dialogue avec l’opposition

Campagne référendaire à Ntsaweni : Azali Assoumani se dit toujours ouvert au dialogue avec l’opposition

Politique | -   Mohamed Youssouf

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A sept jours du scrutin référendaire du lundi 30 juillet prochain, le chef de l’Etat et la mouvance présidentielle continuent de parcourir le pays à travers des meetings. Hier, les partisans du Oui étaient à Ntsaweni, chef-lieu du Mbude, où le président de la République s’est dit ouvert au dialogue en accusant l’opposition de s’enfermer. «Lors des Assises nationales l’opposition a refusé de prendre part. Bis repetita pour le référendum. J’estime par conséquent qu’il faudra mettre l’accent sur ceux qui rejettent le dialogue et non sur moi qui reste ouvert. Dans tous les cas, je tiens à répondre à ceux qui appellent à mon départ. Seule la population qui m’a élu peut signer mon départ. Ainsi, ils peuvent continuer à crier. Sachant que nous sommes en démocratie, je ne vais tout de même pas les obliger à venir dialoguer», a-t-il argué.

 

La mouvance présidentielle intensifie les meetings de campagne à une semaine du référendum. Hier en fin d’après-midi, le tour était venu pour Ntsaweni ya Mbude d’accueillir le chef de l’Etat et son gouvernement dans le cadre d’un meeting durant lequel Azali Assoumani a parlé «d’une nouvelle révolution» attendue à l’issue du scrutin référendaire prévu pour le 30 juillet prochain. «Nous allons vers une révolution des mentalités et des idées. Il nous faudra inculquer à nos enfants que tout ce que nous ne ferons pas, nous ne l’aurons pas. Nous sommes indépendants et nous devons prendre nos responsabilités avant de recevoir de l’aide. C’est pour cette raison que nous devons préserver la paix, condition nécessaire à l’avènement des investisseurs étrangers et à toute volonté de développement», a dit Azali Assoumani avant de rebondir sur la suppression des vice-présidences.


Pour le chef de l’Etat, les derniers événements «ont donné raison aux recommandations des assises qui veulent que les postes de vice-président disparaissent. D’ailleurs, trois vice-présidents, c’est du jamais vu ailleurs». Revenant sur les derniers appels au dialogue émanant des personnalités historiques du pays à l’image de Saïd Hassane Saïd Hachim, le président Azali Assoumani a expliqué que pour sa part, ce sont les opposants qui se montrent récalcitrants à l’idée de mener un dialogue.


«Lors des Assises nationales l’opposition a refusé de prendre part. Bis repetita pour le référendum. J’estime par conséquent qu’il faudra mettre l’accent sur ceux qui rejettent le dialogue et non sur moi qui reste ouvert. Dans tous les cas, je tiens à répondre à ceux qui appellent à mon départ. Seule la population qui m’a élu peut signer mon départ. Ainsi, ils peuvent continuer à crier. Sachant que nous sommes en démocratie, je ne vais tout de même pas les obliger à venir dialoguer», a-t-il argué. Pour lui, ceux qui estiment que l’opposition est forte dans le pays «doivent savoir que c’est dans la normalité des choses parce que dans le cas contraire, l’on parlerait d’une dictature».

Une constitution chère

Mihidhoir Sagaf, directeur de campagne pour le Oui dans la région a mis l’accent sur la place des femmes en déclarant que c’en est fini de la prépondérance des hommes sur les femmes dans la sphère de prise de décision. Il est également revenu sur les jeunes qui auront la possibilité de briguer la présidence de la République dès l’âge de 35 ans sans oublier «la fin des dépenses inutiles engendrées par la Constitution actuelle». Succédant à l’ancien président de Ngazidja, Mzé Soulé El-bak, le ministre des Finances a appelé encore une fois les Comoriens à aller voter massivement en faveur du Oui.


Saïd Ali Saïd Cheyhane a vanté les mérites du nouveau projet constitutionnel en ce qui concerne la gestion du budget de l’Etat. «Avec la constitution en vigueur, les recettes sont utilisées en totalité alors que le nouveau projet nous permettra d’utiliser une partie pour en investir une autre afin de garantir les futures générations. La constitution actuelle est chère de l’avis de tout le monde. Maintenant nous devons viser la fin de la pauvreté, le développement pour laisser un héritage aux futures générations et pour cela, il nous revient de commencer par les textes», a-t-il dit avant de clôturer son propos.



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