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Candidats de l’opposition : les tractations se poursuivent

Candidats de l’opposition : les tractations se poursuivent

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Sans annoncer officiellement le nom de leur ou (leurs) candidat (s), l’Union de l’opposition trouve tout de même que son chef, Mohamed Ali Soilih, aujourd’hui en résidence surveillée, a toute la crédibilité nécessaire pour être investi candidat. «Nous n’avons pas encore pris une décision quant au nom de notre candidat. Toutefois, l’ancien vice-président présente le Cv idéal. Il le mérite après les sacrifices qui sont les siens depuis 2 ans et demi durant lesquels, il a maintenu à flot l’Union de l’opposition», dit-on dans les milieux de l’opposition.

 

Huit jours se sont écoulés depuis l’ouverture de la période de dépôt des candidatures pourtant, selon les informations à notre disposition, aucune candidature n’a été déposée. Ce n’est pas faute de tractations, de consultations et d’études des stratégies. Certains optent pour le principe d’une candidature unique alors que d’autres prônent des candidatures séparées.  
C’est d’ailleurs dans ce contexte que l’Union de l’opposition a tenu une conférence de presse, hier matin au restaurant le Select, pour informer sur la stratégie mise en place pour prendre part aux élections présidentielles de mars 2019. «Après plusieurs rencontres pour élaborer une stratégie commune afin de se mettre en ordre de bataille pour les élections présidentielles à venir, deux tendances se sont dégagées dans l’Union de l’opposition. L’une, incarnée par trois partis, souhaite que chaque formation en mesure de déposer une candidature, le fasse. Les autres partis majoritaires ont annoncé le souhait de voir une candidature unique pour la plateforme de l’opposition. Au final, la stratégie adoptée est celle que chaque parti puisse présenter un candidat raison pour laquelle, les partis présents à cette conférence vous informent qu’ils œuvrent pour une seule candidature», expliquera longuement, Youssouf Boina, porte-parole de l’Union de l’opposition et membre du parti Updc de l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilih.

Pour les conférenciers, le climat politique exige la candidature «d’un homme expérimenté, combatif et qui a un vécu afin de faire face à la stratégie mise en place par le régime actuel qui d’en finir avec l’unité de l’opposition pour s’installer indéfiniment aux affaires».
Sans annoncer officiellement le nom de leur candidat, l’Union de l’opposition trouve tout de même que son chef, Mohamed Ali Soilih, aujourd’hui en résidence surveillée, a toute la crédibilité nécessaire pour être investi candidat. «Nous n’avons pas encore pris une décision quant au nom de notre candidat. Toutefois, l’ancien vice-président présente le Cv idéal. Il le mérite après les sacrifices qui sont les siens depuis 2 ans et demi durant lesquels, il a maintenu à flot l’Union de l’opposition. Il présente le critère d’expérience pour lutter contre la dictature et nous ne pouvons pas envoyer n’importe qui sans expérience, ni vécu ni relations», dira Idi Boina, du parti Crc M.
Justement en ce qui concerne le statut judiciaire de l’ancien vice-président, Youssouf Boina parle d’un stratagème d’un régime «qui a peur de lui». «Il est question d’un statut inédit sans base légale. Que l’exécutif ne s’immisce pas dans le judiciaire. Dans tous les cas, sans procès, condamnation, rien ne l’empêche de candidater. Quand bien même ils le jettent en prison, du moment où, il jouit de ses droits civiques, il peut prendre part à ces élections. Ce qui ne serait pas la première fois dans le monde», tient à souligner le porte-parole de l’Union de l’opposition qui pointe du doigt «le fait que les règles qui vont régir ces élections demeurent jusqu’à présent très floues».
Bien qu’ils ne reconnaissent pas la constitution nouvellement révisée, les conférenciers de l’Updc, Zam Zam, Pndc, Undc, Mouvement du 17 février, entre autres, affirment vouloir prendre part aux élections pour en finir avec le régime en place et redonner la présidence du pays à un natif de Ndzuani en 2021. A la lumière de ces informations, le Juwa et le Rdc entendent présenter un candidat chacun.


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