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Clous sur le tarmac de Fomboni : Les partis de la mouvance présidentielle dénoncent un attentat

Clous sur le tarmac de Fomboni : Les partis de la mouvance présidentielle dénoncent un attentat

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Tentative d’attentat ou attentat carrément, tels sont les mots utilisés par les partis de la mouvance présidentielle. Tout en condamnant ce qu’ils qualifient de tentative d’attenter à la vie du président et de sa délégation, Saïd Larifou, Djaé Ahamada Chanfi ou encore Sounhadj Attoumani s’en sont pris au parti Juwa qui “serait sur un même pied d’égalité que les coupables” suite à sa déclaration que la mouvance présidentielle assimile à un soutien au terrorisme. “Cette déclaration à la connotation terroriste place le parti Juwa sur le même pied d’égalité que les auteurs…” selon Said Larifou.

 

Au lendemain de la “tentative d’attentat” survenue à l’aéroport Bandar es Salam de Mwali, les partis politiques qui soutiennent le pouvoir en place ont pris les micros hier dans la journée à l’hôtel Retaj pour dénoncer non seulement l’acte lui-même mais aussi et surtout, la déclaration du parti Juwa qui s’en est suivie. Si le parti de l’actuel gouverneur de Ndzuani a déploré “un acte de sabotage”, il a en outre expliqué qu’”un tel acte dénote un climat délétère entretenu par le pouvoir depuis le lancement des assises”. Pour les partis qui se reconnaissent du pouvoir actuel, le Juwa soutient un acte “terroriste”.

 

Le parti Juwa a fait semblant de condamner cet acte terroriste mais en réalité, il a essayé de justifier l’injustifiable. Rien ne justifie un attentat terroriste. Cette déclaration à la connotation terroriste place le parti Juwa sur le  même pied d’égalité que les auteurs de cet acte ignoble commis dans le but d’attenter à la vie du président de la République et de sa délégation a réagi avec véhémence, Said Larifou qui représentait le parti Ridja.

 

Outre l’acte, la mouvance présidentielle déplore ce qu’elle qualifie de “montée de l’intolérance”. Si les conférenciers ont rechigné à accuser l’opposition, leurs propos dénotaient une certaine suspicion.


“Finalité meurtrière”

 

C’est un attentat même si certains essayent de le réduire à un incident. Cette tentative d’attentat est préméditée d’autant plus qu’ils connaissaient les personnes qui composaient la délégation présidentielle. Si l’enquête elle-même accusera les personnes impliquées, de notre part, nous accusons fermement la déclaration du parti Juwa qui veut justifier l’intolérable. Les coupables seront coûte que coûte appréhendés même s’ils utilisent des sous-traitants. Tous les moyens de l’Etat doivent être mobilisés a expliqué Said Larifou avec un ton déterminé.

 

Pour Chatur Mohamed Elbadaoui, l’opposition a longtemps cherché à provoquer un soulèvement populaire pour installer le chaos. “Elle est parvenue au résultat qu’elle escomptait” a–t-il déploré l’air désabusé.

Djaé Ahamada Chanfi a tenu à mettre l’accent sur le fait que “quatre minutes après l’acte”, l’information était déjà sur les réseaux sociaux. Il a également épinglé les personnes qui remettraient en cause l’authenticité d’un tel acte.

 

 

Certains osent parler d’un montage en vue d’emprisonner des personnes. Je pense que nous avons d’autres moyens autrement plus pratiques pour mettre des gens en prison devait-il justifier.

 

Devant d’autres représentants des partis qui soutiennent le pouvoir, Sounhadj Attoumane dénonce “un acte dont la finalité est meurtrière”. Pour lui, “le parti Juwa de Barwane soutient le terrorisme et il faudrait une sanction exemplaire pour cette déclaration de la honte. L’Etat doit se charger de ce parti”.

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