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Clous sur le tarmac de l’aérodrome de Bandar es Salam : “Les exécutants directs sont tous connus”

Clous sur le tarmac de l’aérodrome de Bandar es Salam : “Les exécutants directs sont tous connus”

Politique | -   Mohamed Nassur Rizki

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“Les exécutants directs sont tous d’ores et déjà connus par les enquêteurs et la justice mais l’enquête ne saurait s’arrêter à ce niveau car il y a lieu de mettre la main sur les éventuels complices et surtout les commanditaires de cet acte qualifie d’ignoble et de lâche”.

 

Le procureur de la République du tribunal de première instance de Fomboni, Abasse Houtoib, a tenu en début de l’après-midi du jeudi 22 février 2018 un point de presse pour faire la lumière et présenter l’évolution de l’enquête ouverte suite au déversement de clous sur le tarmac de Bandar es Salam le 19  février. D’entrée de jeu, le procureur a soutenu qu’il ne s’agit pas

 

d’une banale affaire mais d’un complot visant le chef de l’Etat en personne pour preuve les clous utilisés sont de la plus petite taille, donc difficilement visibles.


Il ajoutera que “la piste visée est le numéro 31 c’est-à-dire celle allant dans le sens Djwayezi-Bandar es Salame et les clous n’étaient pas disposés de façon disparate mais à l’endroit précis où l’aéronef devait  poser ses pneus, dans le but de les faire crever,  avec tout ce que cela suppose comme conséquences”.

L’auteur de cet acte, toujours selon lui, ne pourrait être qu’une personne qui connait très bien l’aéroport Bandar es Salame.


Un contrôleur aérien aux mains de la gendarmérie
 
C’est viser sans le nommer “un contrôleur aérien qui se trouve entre les mains de la gendarmerie et qui selon certaines sources, serait descendu sur la piste alors que ce n’est pas sa zone d’intervention”. Il aurait par la suite   donné l’alerte 10 minutes avant l’atterrissage d’un avion qui pour rappel devait repartir vers Moroni avec à son bord le chef de l’Etat et sa suite. 

 

A en croire le procureur, tout a été programmé pour un crash à l’atterrissage à l’Aéroport International Moroni Prince Said Ibrahim.

 

Pour lui l’enquête suit son cours avec plus d’une quarantaine de personnes relâchées. “Il faut être patient et attendre les résultats de cette enquête”, affirme-t-il l’air confiant car selon lui “les exécutants directs sont tous d’ores et déjà connus par les enquêteurs et la justice mais l’enquête ne saurait s’arrêter à ce niveau car il y a lieu de mettre la main sur les éventuels complices et surtout les commanditaires de cet acte” qu’il qualifie d’ignoble et de lâche.

Il a exprimé sa confiance envers les enquêteurs qui par leur travail ne sauraient tarder à boucler cette enquête. Il a prévenu, et c’est à l’adresse de l’opinion publique, qu’il s’agissait d’une affaire grave qui est une atteinte à la sûreté de l’Etat laquelle relève donc de la Cour de la sûreté de l’Etat.

Celle-ci a son siège à Moroni où par conséquent toutes les personnes qui seront formellement inculpées devront être transférées. A une question sur des supposées tortures sur les prévenus, le procureur a émis un démenti catégorique car, soutient-il, il va aux nouvelles tous les jours et personne ne lui aura signifié être victime de sévices ou de mauvais traitement.                                         

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