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Clôture de la campagne référendaire à Mwali / Abdallah Said Sarouma : "Pas une révision mais un changement de constitution"

Clôture de la campagne référendaire à Mwali / Abdallah Said Sarouma : "Pas une révision mais un changement de constitution"

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Lors de son discours, Azali Assoumani est revenu sur les "tentatives d’attentats" qui l’ont visé ainsi que son vice-président, Moustadroine Abdou. "L’on ne peut pas tenir des discours enflammés appelant à l’affrontement pour faire couler le sang sans être entendus lorsque des événements de nature justement à faire couler le sang surviennent. Ce qui aurait pu m’arriver à Bandar es Salam ou à Moustadroine à Ndzuwani n’est pas pour favoriser l’avènement des investisseurs" a-t-il fait savoir.

 

Le président de la République, Azali Assoumani a pris part au dernier meeting de la campagne référendaire au niveau de Mwali organisé ce vendredi après-midi à la place de l’indépendance. Un meeting qui a vu la participation du gouverneur de l’île de Djumbe Fatma, Mohamed Said Fazul, de Mohamed Hassanaly ou encore du directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali et le directeur de campagne du Oui au niveau national, Sounhadj Attoumane.

 

Appelé à intervenir en premier pour lancer l’événement, le conseiller au gouvernorat de l’île,  Elhad Hassane, a d’emblée prôné la culture de la paix et de la stabilité. "Les rumeurs, divergences et conflits politiques doivent avoir raison gardée pour préserver la paix et la sécurité dans le pays. Pour une vie améliorée, évitons les idées belliqueuses venues de l’extérieur comme de l’intérieur", dira-t-il dans ses explications. Il reviendra sur les mêmes arguments que tous les leaders politiques qui battent campagne pour le Oui, à savoir, que l’autonomie et le système de la tournante sont renforcés "considérablement avec justement le renouvellement du mandat présidentiel" tout en soulignant le risque pris par le chef de l’Etat qui pourrait ne pas être voté mais que selon toujours ses dires, "est un risque pris au nom de l’intérêt supérieur du pays".

 

Ancien premier ministre, Bianrifi Tarmidhi s’applique à démontrer la pertinence d’une nouvelle révision constitutionnelle. "Nous aspirons à une nouvelle Union des Comores qui donne la part belle au développement pour l’intérêt de toute la population après les quinze dernières années qui ont vu le renforcement de l’Unité nationale", déclare-t-il sans omettre d’inclure le renforcement de la démocratie. Impatient de laisser son costume de vice-président à en croire son enthousiasme, Abdallah Saïd Sarouma a tenu des propos jusque-là évités par les différents intervenants lors de la campagne référendaire.

 

En effet, il expliquera qu’il ne s’agit pas d’une révision constitutionnelle, "un terme utilisé à Ngazidja et Ndzuwani. Il s’agit bien d’une nouvelle constitution qui comprend certains des articles de la constitution actuelle". Il incitera les jeunes à se rendre dans les urnes le plus tôt possible "en ce sens qu’ils sont les premiers bénéficiaires des nouvelles dispositions constitutionnelles. A notre âge, l’on ne peut pas mettre en place des règles que pour les futures générations".

 

Quant au chef de l’Etat, sous une pluie battante, il a rappelé à l’ordre les opposants qui tiennent des propos déplacés. "Ceux qui tiennent des propos injurieux ou commettent des actes déplacés auront à répondre de leurs responsabilités. Nous mettrons en place une justice fiable, crédible  et capable d’assumer sa mission" a-t-il informé avant de revenir sur les "tentatives d’attentats" qui l’ont visé ainsi que son vice-président, Moustadroine Abdou. "L’on ne peut pas tenir des discours enflammés appelant à l’affrontement pour faire couler le sang sans être entendus lorsque des événements de nature justement à faire couler le sang surviennent. Ce qui aurait pu m’arriver à Bandar-Salam ou à Moustadroine à Ndzuwani n’est pas pour favoriser l’avènement des investisseurs", rappellera Azali Assoumani pour qui Mwali présente les meilleures possibilités de développement au profit de l’ensemble du pays.

 

Il citera en guise d’exemple les belles plages qui caractérisent l’île et où des hôtels pourraient être construits "pour faire travailler les Comoriens et écouler les produits made in Comoros". Si Abdallah Saïd Sarouma a l’intime conviction que le tour est joué en ce qui concerne le résultat du scrutin et que le pourcentage devrait atteindre les 88%, Azali Assoumani espère que Mwali pourrait atteindre les 98%.

 

 

 

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