Le paradoxe est saisissant bien qu’il caractérise les positions inconfortables de l’ensemble des représentants de la nation. Avec cette nouvelle donne qui voit des membres du Juwa voter en faveur du gouvernement, une crise d’identité politique s’est installée au parlement et vise en particulier les députés initialement issus de l’opposition. Aucune garantie ni conviction ne peut accompagner les députés peu importe leur bord politique.
Désormais, au sein du parti de l’ancien président Sambi, l’ombre de cette dernière session parlementaire de l’année 2017 planera sur ses députés lors des échéances futures. Pas plus tard que deux semaines auparavant, les responsables du parti Juwa nous gratifiaient d’un
les députés Juwa ont une opposition unanime et se reconnaissent dans l’opposition contrairement à ceux du parti Rdc.
Sauf qu’aujourd’hui, les quatre députés Rdc et affiliés, qui votaient habituellement pour les projets de loi du gouvernement, ont tout simplement et unanimement voté contre la loi de Finances 2018. Au diable les belles affirmations. Place aux tractations et aux manœuvres politiciennes.
Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur les positions des députés à l’Assemblée de l’Union. Le parti Juwa, l’Updc et le Rdc devaient vraisemblablement être les places fortes au parlement. Et pourtant.
Avec un seul député à savoir Maoulana Charif, le parti au pouvoir a réussi à glaner 24 députés sur 33 pour atteindre la majorité absolue et valider allégrement son budget pour l’année prochaine. Sans encombre ? Trop facilement ? Sans opposition serait-on tenté de dire. On peut toutefois concéder un point au parti Juwa. Tous les députés ou presque sont en proie aux incertitudes et aux changements de positions inattendus.
Pour preuve, dans notre édition N° 3332 du mardi 26 décembre, une partie de l’Updc trouvait étonnant qu’ “il y ait des députés de l’Updc d’un côté, qui votent tous les projets de loi du gouvernement et que d’un autre côté, il y ait des membres du parti qui s’opposent au gouvernement”. Les couleurs politiques, le cadet des soucis des parlementaires.