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Commentaire : Quand Hassani Hamadi se mure dans un silence assourdissant

Commentaire : Quand Hassani Hamadi se mure dans un silence assourdissant

Politique | -

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Le gouverneur de Ngazidja, à l’inverse de ses homologues de Ndzuani et Mwali, semble être déconnecté de tout puisqu’il ne réagit sur aucun sujet d’envergure nationale. L’actualité peut bien être plus brulante que jamais dans le pays, les wangazidja se heurteront toujours au mutisme de leur gouverneur.

 

Ce dernier semble s’enfermer dans une bulle dans laquelle aucune information ne semble prendre la moindre importance au point de provoquer une réaction de sa part. Au moment où, le gouverneur de Ndzuani, Salami Abdou Salami, prends position sur l’organisation prochaine des Assises nationales du bilan en estimant que les efforts doivent être faites pour éviter que le débat ne soit particulièrement penché sur la question de la tournante, le gouverneur de Ngazidja reste muet.

Lorsque le gouverneur de Mwali, Said Mohamed Fazul, organise une conférence de presse pour parler des assises, du maintien de la tournante mais aussi et surtout de l’autonomie des îles, Hassani Hamadi n’aura pipé aucun mot. Pire en encore, le chef de l’exécutif de Ngazidja ne communique même pas sur ses actions, ses projets et objectifs encore moins sur la gestion des affaires insulaires.

Il a réussi l’exploit de s’effacer de l’échiquier politique au point que les décisions se prennent sans aucune participation de sa part, du moins c’est l’impression qui en ressort. La question liée à la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar a passionné le pays pendant deux semaines sans que le locataire de Mrodju prenne position ferme.
Quand on parle de tergiversations et de tâtonnements, c’est lorsque le gouverneur Hassani Hamadi se dit contre la rupture des relations avec le Qatar et qu’après,

Position inconfortable et non assumée

il revient en arrière pour soutenir la position présidentielle. Il n’a pas non plus senti la nécessité de prendre position et d’exprimer son ressenti lorsque le président Azali Assoumani a sifflé la fin de la majorité présidentielle avec l’ancien président Sambi et le Juwa.
Aujourd’hui le pays engage son destin et son avenir dans l’organisation des Assises nationales et toutes les forces politiques prennent positions, défendent des points, soulignent les menaces sauf le gouverneur Hassani Hamadi.

Dans l’état actuel des choses,  plus personne n’oserait  s’hasarder dans un exercice aussi compliqué qui consisterait à donner le point de vue du gouverneur sur les sujets d’États d’autant plus qu’il semble se plaire dans cette situation de déconnexion totale. La position du gouverneur Hassani Hamadi consisterait à se débrancher de tout et d’adopter la politique du laisser-aller.

Si le gouverneur n’affiche pas une certaine passion pour les sujets déjà évoqués, ce n’est pas pour le faire s’agissant de l’émergence prônée par le pouvoir central. Là aussi on parle de route, d’hôpital, d’hôtel, d’infrastructures sportives, d’aéroport et port, d’énergie… mais le gouverneur ne voit toujours aucun intérêt d’y prêter attention.

Les tergiversations du gouverneur sont telles qu’il a nommé Hamada Hamidou à la Cour constitutionnelle, mais devant l’inaction des autorités concernant l’organisation d’une cérémonie de prestation de serment, le gouverneur n’a rien eu à dire. Même pas un mot de mécontentement ! On pourrait considérer que Hassani Hamadi est officiellement un gouverneur, mais officieusement … un illustre inconnu.


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