Lors de la séance d’ouverture, plusieurs discours ont été prononcés. Le ministre des Affaires étrangères comorien, Dhoihir Dhoulkamal, a notamment souligné l’engagement de la présidence comorienne de l’Union africaine à promouvoir la Coi et les États insulaires au sein de l’organisation panafricaine.
Selon le chef de la diplomatie comorienne, confier ce mandat à un État insulaire constitue une opportunité unique pour les pays membres et pour cette organisation régionale, réputée pour être la seule en Afrique composée exclusivement d’îles.
Il a également exprimé sa satisfaction de pouvoir assumer cette responsabilité importante, qui consiste à porter la voix du continent africain sur la scène internationale, en mettant en avant le rôle de l’Afrique dans le nouvel ordre économique mondial et les spécificités de ses États insulaires.
Un forum sur l’économie bleue à Moroni
Le président en exercice du Conseil exécutif de l’Union africaine, Dhoihir Dhoulkamal, a appelé à davantage de solidarité en faveur des pays insulaires afin de faire entendre leur voix, soulignant que « nous construisons ensemble un avenir commun dans une région dont le destin est partagé, pour le bien de nos pays et de nos peuples ». Il a également informé les pays membres de la Coi de l’organisation du Forum sur l’économie bleue, qui se tiendra du 8 au 11 juin 2023 à Moroni, tout en les invitant à y participer.
Le rapport du secrétaire général de la Coi, Vélayoudom Marimoutou, a ouvert les délibérations du conseil. Il a rappelé que l’adoption du Plan de développement stratégique (Pds) 2023-2033 de la Coi constituait le principal point à l’ordre du jour. Ce plan vise à relever les défis auxquels une région très exposée aux changements climatiques est confrontée, en renforçant la sécurité maritime et en améliorant la connectivité entre les pays membres, tous insulaires. Il met également l’accent sur la valorisation des richesses apportées par la croissance démographique de Madagascar et des Comores, ainsi que sur la promotion des échanges économiques dans la région.
Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères de Madagascar et présidente du Conseil des ministres de la Coi, a souligné l’importance de la modernisation et des défis auxquels la région est confrontée à la suite de la pandémie de la Covid-19. Madagascar, qui assure actuellement la présidence de la Coi, met l’accent sur la sécurité alimentaire, maritime et la connectivité pour relancer l’économie après la pandémie, en tenant compte également des défis climatiques.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères des Seychelles, Louis Radegonde, a mis l’accent sur l’aspect humain. «Une Coi moderne par l’accord de Victoria révisé, doit être près des préoccupations de la population. C’est une Coi des citoyens comoriens, malgaches, mauriciens, réunionnais et seychellois » Pour « protéger le pouvoir d’achat de nos consommateurs», a-t-il suggéré, proposant au passage «un projet régional d’importations groupé».