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Commission de l’Océan indien (Coi) I L’intégration de Mayotte bottée en touche par la partie comorienne

Commission de l’Océan indien (Coi) I L’intégration de Mayotte bottée en touche par la partie comorienne

Politique | -   Chamsoudine Said Mhadji

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À moins d’un mois du cinquième sommet de la Commission de l’océan indien (Coi), prévu le 24 avril à Madagascar, l’officier permanente de liaison (Opl), l’ambassadrice Alfeine Fatima, explique les enjeux de cette rencontre régionale.
Interrogée sur une éventuelle intégration de Mayotte à la Coi, comme l’envisageraient les autorités d’occupation, l’ambassadrice a été catégorique.«L’intégration de Mayotte à la Coi ne peut être traitée que dans le cadre de son appartenance à l’archipel des Comores », a-t-elle assuré. Elle a rappelé que la Coi fonctionne sur le principe du consensus entre ses cinq États membres : l’Union des Comores, Madagascar, Maurice, les Seychelles et la France (au titre de La Réunion).

L’adhésion de Mayotte serait donc impossible tant que l’Union des Comores s’y oppose. «Mayotte est en principe membre de la Coi car elle fait partie intégrante de l’archipel Comores, qui sont déjà membres», a rappelé l’ambassadrice. Elle a également insisté sur le respect de l’intégrité territoriale des Comores, qui comprennent Mayotte, Ndzuani, Mwali et Ngazidja. Ce sommet revêt une importance particulière pour les Comores, qui prendront officiellement la présidence de la Coi après les Seychelles, lors du 39ᵉ conseil des ministres prévu le 16 avril.

La présidence comorienne

«Le président Azali Assoumani sera co-président du sommet avec son homologue malgache, Andry Rajoelina. Les deux présidents vont présider les travaux», a-t-elle fait savoir.L’événement permettra de faire le bilan des 40 ans d’existence de la Coi et de définir les grandes orientations de l’organisation pour les années à venir. «Ce sommet est une opportunité pour les chefs d’État et de gouvernement de tracer l’avenir de notre coopération régionale», a indiqué madame Alfeine.
La thématique centrale du sommet sera «Sécurité et souveraineté alimentaires pour le développement du marché de l’Indianocéanie». Deux tables rondes sont prévues : l’une sur le bilan des 40 ans de la Coi, présidée par Azali Assoumani, et l’autre sur la sécurité alimentaire, dirigée par Andry Rajoelina.Les discussions porteront également sur les défis communs aux États insulaires, notamment la résilience face aux crises économiques et climatiques. Une déclaration politique sera adoptée à l’issue du sommet afin d’affirmer une position commune pour les prochains rendez-vous internationaux.

En marge du sommet

En parallèle des discussions officielles, plusieurs événements sont programmés, dont une exposition retraçant les 40 ans de la coopération régionale et une rencontre des premières dames consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes, présidée par la Première dame malgache. Les Comores auront aussi l’occasion de tenir plusieurs rencontres bilatérales avec les chefs d’État et de gouvernement présents. Un comité d’organisation a été mis en place au ministère des Affaires étrangères, en collaboration avec la commission basée à Tananarive. Il travaille sur les aspects logistiques, les discours et les dossiers techniques. La composition exacte de la délégation comorienne n’est pas encore finalisée, mais elle inclura des représentants de la présidence, du ministère des Affaires étrangères, des techniciens spécialisés et des journalistes.

 

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