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Commission de l’Océan indien I Les travaux du Conseil des ministres s’ouvrent ce vendredi à Saint-Denis

Commission de l’Océan indien I Les travaux du Conseil des ministres s’ouvrent ce vendredi à Saint-Denis

Politique | -

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Les ministres des Affaires étrangères des 5 Etats membres, Comores, France (Réunion), Madagascar, Maurice, Seychelles, devraient réactiver certains projets dans le secteur maritime, la formation, le secteur privé et les changements climatiques. La France qui assure la présidence du Conseil devrait annoncer “le projet Hydromet”, financé par l’Agence française de développement (Afd) et le Fonds vert pour le climat, à hauteur de 60 millions d’euros.

 

La session extraordinaire du conseil des ministres des Etats membres de la commission de l’Océan indien (Coi) s’ouvre ce vendredi 26 novembre, à Saint-Denis, à la Réunion. Des travaux préparatoires des Opl (Officiers permanents de liaison) avaient démarré depuis le mardi 23 novembre. “C’est toute une semaine dédiée à la coopération régionale qui s’ouvre à La Réunion. Du 22 au 26 novembre, Saint-Denis accueille une série d’événements de la commission de l’Océan indien et de ses partenaires”, indique les services officiels de l’organisation régionale.


Le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, qui se trouvait à Paris mardi dernier, était attendu à Saint-Denis aux côtés de ses homologues et représentants de la région. La France sera représentée par son secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne. Outre la remise du “Prix Indianocéanie” qui récompense le meilleur manuscrit (66 au total dont 4 portés par des Comoriens), les ministres passeront en revue certains programmes communs.

 

Ils devraient réactiver certains projets et renouveler la solidarité régionale dans un contexte particulier marqué par une crise sanitaire sans précèdent. “Alors qu’on note un rebond de la Covid-19 dans la région, les représentants des Etats membres de la Coi consacreront une session à la coopération régionale en santé”, a-t-on souligné.

L’économie bleue, la securité maritime; les échanges et le climat

Malgré des actions jugées toujours timides, une autorité limitée et une difficile autonomie financière, la commission de l’Océan indien demeure, pour certains, “une instance incontournable” dans la mise en réseau des projets d’intérêts régionaux. Elle reste, pour d’autres, “un catalyseur” dans la recherche des solutions aux grandes préoccupations des populations comme la crise alimentaire, les épidémies, les maladies émergentes, l’insécurité maritime ou encore les changements climatiques.


En pleine crise sanitaire, la commission de l’Océan indien avait activé le réseau Sega One Health qui a permis, sous financement de l’Afd, d’apporter équipements médicaux, médicaments et appui technique aux pays membres. La session de ce vendredi se penchera sur “l’Econmie bleue et la sécurité maritime, la résilience climatique et la réduction des risques, la relance économique et le dialogue avec le secteur privé régional, la formation et la mobilité”.


S’agissant de la politique de promotion de l’économie bleue, en général, et la sécurité maritime en particulier, les pays membres de la région souhaitent s’entendre “sur un plan régional de lutte contre le risque de pollution, le renforcement des centres régionaux” avec l’annonce “d’un nouveau projet dédié” à ces deux volets.


Au sujet de la promotion des échanges économiques inter-régionaux, la commission de l’Océan indien annonce un “programme piloté par Cap Business” et qui sera mis en œuvre par les chambres de commerce des Etats membres avec comme ambition de “renforcer le dialogue des opérateurs privés entre eux et avec le secteur public sur des secteurs comme l’économie bleue, les chaîne de valeur, la connectivité, l’agroalimentaire”.

 

Selon le comité d’organisation, “le conseil des ministres verra aussi la signature d’accords-cadres avec des institutions de la région, notamment pour la formation avec l’Université de La Réunion. Des conventions pour des projets de la Coi seront signées avec l’Afd dans les domaines du climat et de la santé”.

A.S.Kemba


En ce qui concerne la résilience climatique, le conseil des ministres devrait entériner le projet “le projet Hydromet”, doté d’une enveloppe de 60 millions d’euros, et dont l’objectif est “de développer la résilience face aux imprévus météorologiques, hydrologiques et climatologiques”. Une ambition de taille quand on sait que le niveau de la mer, dans la zone Océan indien, a augmenté entre +1 et +6 mm/an depuis 1992.

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