La première réunion du comité franco-comorien de haut niveau, relative à l’accord de partenariat entre l’Union des Comores et la France a été ouverte dans l’après-midi d’hier, mercredi à l’hôtel Retaj. Cette rencontre intervient quatre mois après la signature de l’accord cadre de partenariat entre et les deux pays, mais également à quelques jours de la tenue de la conférence des partenaires au développement des Comores à Paris.
Cette rencontre de deux jours a démarré avec une réunion restreinte axée sur les échanges et les dispositions à prendre pour sauver des vies en mer entre les îles. A ce sujet, le ministre des Affaires étrangère, Souef Mohamed Elamine a fait savoir que ce «document cadre de partenariat a également défini la responsabilité de chaque partie dans le cadre de la sauvegarde des vies en mer».

La sauvegarde des vies en mer

Quant au deuxième jour, ce jeudi, les discussions vont se focaliser sur les modalités de mise en œuvre et de suivi du plan de développement Comores-France. Sur ce point, les réflexions, dans la première thématique, seront axées sur la santé, précisément sur la qualité de l’offre et le soutien de la demande dont l’accès aux soins. La deuxième thématique qui sera abordée au cours de cette deuxième journée d’échanges repose sur l’insertion socio-économique des jeunes et le soutien à la promotion des activités génératrices de revenus.

L’établissement du visa Balladur

En dehors de ces deux thématiques, cette réunion de haut niveau entre l’Union des Comores et la France retient également comme réflexion les questions de l’éducation et de l’environnement en rapport avec les changements climatiques. Dans son mot d’ouverture des travaux, le ministre Souef Mohamed Elamine, a indiqué que cette rencontre traduit la volonté commune des deux parties à mettre en œuvre «concrètement les engagements réciproques d’œuvrer en faveur du développement de notre pays à travers un renforcement et un renouveau de notre partenariat». Sur la question de la circulation des personnes, le ministre a rappelé que l’établissement du visa Balladur «n’a pas favorisé un meilleur contrôle des mouvements de population entre les quatre îles, dont la géographie et les liens nous rappellent chaque jour qu’il nous revient d’améliorer les conditions de circulation des personnes et des biens pour l’intérêt de toutes les parties, tout en continuant à travailler sur ce qui nous oppose».
A son tour, le directeur du département Afrique au Quai d’Orsay, Rémi Maréchaux, a fait savoir que les deux chefs d’Etat, français et comorien, ont abordé la question de Mayotte sans tabou, car au-delà de ce différend, une évidence s’est imposée. «Nous ne pourrons régler le problème de la sécurité des personnes, des drames en mer et des trafics d’êtres humains que lorsque nous travaillons ensemble. Nous ne pourrons accélérer le développement des Comores qu’en travaillant ensemble», a-t-il précisé. Rémi Maréchaux a jouté que l’équipe française a deux mots clés, «détermination et innovation. La détermination pour changer des chaines et l’innovation parce que nous souhaitons changer de méthode».

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