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 Comores-France-Covid-19 I Les deux pays déplorent les communications qui sapent la sérénité de leur coopération

 Comores-France-Covid-19 I Les deux pays déplorent les communications qui sapent la sérénité de leur coopération

Politique | -

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Convoqué au ministère des Affaires étrangères par le chef de la diplomatie comorienne, le premier conseiller à l’ambassade de France aux Comores, Marc Lamy, qui assure l’intérim de l’ambassadrice, Jacqueline Bassa-Mazzoni a, selon le patron de la diplomatie comorienne, «présenté des excuses au gouvernement et à la population comorienne» suite aux mensonges du site Imaz-Press Réunion et aux déclarations ambigües tenues par Mansour Kamardine.

 

Les Comores et la France se sont engagées à améliorer la communication et à renforcer leur collaboration pour lutter contre «les fausses informations» qui nuisent à leur volonté commune de contenir la Covid-19 dans les îles. C’est l’une des conclusions d’une rencontre, samedi 16 janvier, entre le ministre des Affaires étrangères et le premier conseiller de l’ambassade de France à Moroni.
Cette rencontre intervient suite à la publication «de fausses informations» d’Imaz Press Réunion selon lesquelles il y aurait un cas d’Ebola aux Comores et «aux déclarations mensongères» de Mansour Kamardine qui avait affirmé que les autorités comoriennes avaient refusé «une aide» alors que celle-ci sera réceptionnée, quelques temps après, par le ministère comorien de la Santé. Le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal a ainsi convoqué le premier conseiller à l’ambassade de France à Moroni, Marc Lamy, qui assure l’intérim de l’ambassadrice Jacqueline Bassa-Mazzoni pour des échanges sur «ces informations» qui tombent à tout-va et qui sapent la sérénité de leur coopération. 


Le chef de la diplomatie comorienne a dévoilé, à la presse, quelques détails de l’objet de la rencontre «Il y a quelques jours, le site Imaz Press Réunion a émis des informations mensongères qui nous ont inquiétés. Ces informations étaient de nature à troubler la sérénité des Comoriens, et même de l’ensemble des pays du monde», dira-t-il. Pour Dhoihir Dhoulkamal, il s’agit d’une «communication mensongère» et de la désinformation. «Suite à cela, il était nécessaire de convoquer la partie française afin de clarifier les choses».


Le ministre des Affaires étrangères a, par ailleurs, montré que le conseiller de l’ambassade a «présenté des excuses aux Comoriens». «Le premier conseiller a officiellement présenté ses excuses auprès des autorités et du peuple comoriens. Il a dit qu’il désapprouvait cette sortie d’autant qu’eux-mêmes au niveau de l’ambassade, ils n’ont jamais communiqué des informations de cette nature. Il a ainsi déclaré que tout ce qui a été dit sur le site n’existe pas aux Comores. Il n’y a pas d’Ebola aux Comores», a déclaré le ministre des Affaires étrangères avant de clarifier : «on a voulu recadrer les choses avec l’ambassade de France. Nous sommes des partenaires et il faut qu’on évite de parler hâtivement, il faut nous concerter avant de communiquer, parce qu’au-delà de la maladie, il y a la population qui est très inquiète». 


Pour ce qui est des propos de Mansour Kamardine, Dhoihir Dhoulkamal a fait savoir qu’il était choqué, mais «j’ai finalement compris que c’était encore des canulars à la Mansour Kamardine». De son côté, le premier conseiller à l’ambassade de France à Moroni, Marc Lamy, a montré la disponibilité de l’ambassade à soutenir le gouvernement comorien dans cette période de pandémie. «Je suis venu apporter notre soutien au gouvernement de l’Union des Comores dans cette période de pandémie. De trouver un terrain de coopération notamment sur le plan sanitaire. Voir ce que la France pourrait faire dans cette situation qui est bien maîtrisée, bien contrôlée par le gouvernement comorien». Pour ce qui est des «informations» sur la présence du virus Ebola dans le pays, Marc Lamy affirme qu’il s’agit de la désinformation. «Ce sont des déclarations de presse dont je n’ai aucune idée. Moi-même, je viens juste d’en prendre connaissance. Je crois qu’ils sont sans fondement».

Par Chamsouine Said Mhadji

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