Le gouvernement comorien et le gouvernent français, représenté par son ambassadrice à Moroni, ont procédé hier à la signature de deux nouveaux accords de partenariat dans le domaine de la Santé et de la Formation professionnelle. Les deux projets font parties des grandes composantes du Plan de développement France-Comores (Pdfc).
L’issue positive des projets
La cérémonie de signatures des deux documents a eu lieu à la salle de conférence du ministère des Finances en présence, côté comorien, des ministres de la Santé, Loub Yakout Zaidou, de l’Emploi, Nordine Ben Ahmed, de l’Education, Moindjié Mohamed Moussa et des Finances, Said Ali Said Chayhane et du directeur de cabinet en charge de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali et d’autres autorités. Et côté français, l’ambassadrice de France, Jacqueline Bassa-Mazzoni, le directeur adjoint de l’Afd de Moroni Jean-Benoit Perrot-Minnot et le chef de projet et coordinateur local d’Expertise France à Moroni, Demba Diack.
Le premier accord vise à soutenir «le Projet d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle», baptisé « Komor Initiative-KI), d’une enveloppe de soit 4,2 milliards (8,5 millions d’euros sur cinq ans) vise à «apportera une contribution importante au développement socio-économique de l’Union des Comores», d’après un communiqué de presse. Les Comores ont élaboré la Stratégie de développement de la formation technique et professionnelle (SDFTP), validée en 2012 et qui a abouti à l’adoption, en juillet 2013, de la « Loi d’Orientation de la formation technique et professionnelle (LOFTP)».
À travers ce projet signé hier, qui vient en complément à l’autre projet d’appui à la formation technique et professionnelle (Paftp), le gouvernement comorien, avec le soutien de la France, veut faciliter «l’insertion socio-professionnelle durable des jeunes hommes et femmes, par le renforcement de leurs capacités et compétences» en misant sur «un appui au continuum orientation-formation-insertion avec le renforcement des systèmes de formation professionnelle et la mise en place de dispositifs d’accompagnement vers l’emploi (salariat ou auto-emploi».
L’ambassadrice de France se montre optimiste quant à l’issue positive des projets. «Il s’agit de transformer les besoins en opportunités et, ensuite, de transformer ces opportunités en réalités, en emplois concrets, dignes et valorisants», a souligné Jacqueline Bassa-Mazzoni.
L’offre de soins
Le deuxième accord baptisé «Accord de Coopération Régionale en Santé» consiste à «améliorer de manière pérenne l’offre de soins en Union des Comores à travers le renforcement de la coopération régionale en santé dans la zone sud-ouest de l’océan indien», d’après toujours le communique de presse conjoint.
Le projet, d’un montant 2,4 milliards (5 millions d’euros sur trois ans) permettra, selon les signataires de «piloter l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de coopération durable et concertée en matière de santé» mais aussi «développer d’une manière pérenne les compétences techniques et organisationnelles des professionnels de soins» tout en participants au renforcement des «filières de soins ciblées pour améliorer la prise en charge des patients comoriens au niveau régional».
La ministre de la Santé, Loub Yakout Zaidou, s’est félicitée de la signature de l’accord, rappelant que le Plan de développement France-Comores (Pdfc) «a pour finalité d’agir sur les principaux déterminants économiques et sociaux en Union des Comores». La Santé absorbe une bonne partie des fonds promis par la France aux Comores.
«Le secteur de santé est l’un des priorités de ce Plan de Développement France-Comores, avec plus que 44 millions d’euros (21 milliards environ) y sont consacrés», précise le communiqué de presse qui ajoute que ce projet de «Coopération Régionale en Santé «est un complément essentiel d’autres projets comme celui portant «Appui à l’opérationnalisation d’une Assurance Maladie Généralisée (Paamg), le projet d’amélioration de la qualité et de l’offre de soins et le projet de renforcement de la santé communautaire via la Croix-Rouge française et son homologue le Croissant-Rouge comorien».
Les Comores et la France, à travers l’enveloppe d’environ 73,8 milliards de francs comoriens (150 millions d’euros) veulent impulser des projets de grande envergure pour amorcer un développement dans trois secteurs prioritaires : l’agriculture, la formation professionnelle, la santé et l’éducation. Les deux parties ont signé ces dernières semaines d’importants accords pour accélérer le processus de mise en œuvre du Document cadre de partenariat (Dcp) signé le 22 juillet 2019 à l’occasion de la rencontre entre les présidents Azali Assoumani et Emmanuel Macron.
AS Kemba