Le président français a transmis, via son ambassadeur à Moroni, un message de félicitations au chef de l’Etat, Azali Assoumani, après sa réélection le 14 janvier dernier. Le courrier officiel a été ainsi remis au président de la République par Sylvain Riquier à l’occasion d’une réception solennelle qui a eu lieu hier lundi 11 mars au Palais de Beit-Salam.
«A la suite de votre réélection à la présidence de l’Union des Comores, je vous adresse mes félicitations et mes vœux de succès dans l’exercice de vos fonctions», peut-on lire dans cette missive.
Une coopération avec des hauts et des bas
Le dirigeant français a déjà félicité Azali Assoumani le 30 janvier dernière lors d’un déplacement en Suède. Cette-fois, il vient, à travers cette missive, réitérer sa volonté de poursuivre et renforcer la dynamique de coopération entre Paris et Moroni.
«Je vous souhaite pour votre mandat des avancées décisives vers l’atteinte des objectifs que vous avez fixés en particulier la consolidation de l’espace démocratique, la lutte contre la corruption et l’ouverture de nouvelles perspectives pour la jeunesse sur le sol comorien», indique le courrier d’Emmanuel Macron.
Le président français a ravivé les liens séculaires entre les deux pays et rappelé les engagements réciproques visant à assurer la sécurité maritime dans l’archipel des Comores. «Nos deux pays sont intiment liés par l’histoire, par nos échanges humains et par notre voisinage. Ainsi, soyez assuré que la France continuera à se tenir aux côtés des Comores et du peuple comorien.
Nous poursuivrons ainsi nos efforts pour renforcer le partenariat franco-comorien et notre action résolue pour la sécurité maritime et la sauvegardes des vies en mer. A cet égard, je sais pouvoir compter sur votre engagement», précise le message. Les Comores et la France cultivent une coopération unique en son genre depuis plus de 40 ans.
Les deux pays ont connu des hauts et des bas, et notamment au sujet du contentieux avec l’île comorienne de Mayotte, exacerbé, il y a presque un an, par l’opération Wuambushu du mois d’avril 2023. Mais les deux gouvernements se disent toujours engagés, quels que soient les désaccords dans certains sujets, à relever «les défis communs» dans l’intérêt des deux peuples.
Le chef d’Etat français souhaite bien la poursuite du dialogue bilatéral et compte bien y mettre du sien. «Je forme également le vœu que nous continuons à œuvrer ensemble à la stabilité à la prospérité de notre région partagée au bénéfice de toutes les îles de l’Océan indien sans exclusive. Il en va de la justice, de la cohérence et de l’efficacité de notre action collective au bénéfice de nos populations.
Soyez assuré de ma détermination à ce sujet », souligne encore Emmanuel Macron dans son message. Les deux pays ont scellé un partenariat en juillet 2019 qui a épousé le Plan de développement France- Comores (Pdfc) doté d’une enveloppe de 150 millions d’euros (près de 75 milliards de francs comoriens). Plusieurs opérations d’appui au développement ont été engagées depuis trois ans.
De nombreux programmes engagés
La France intervient dans de nombreux secteurs : la santé avec notamment la mise en place annoncée d’une Assurance maladie généralisée (Amg), des réformes des finances publiques et du system bancaire, à travers divers programmes. La coopération, grâce au Pdfc, touche aussi l’Economie avec un projet d’appui à la compétitivité des produits de rente.
Un autre programme est censé assurer l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes par la formation et l’insertion professionnelle.
On notera aussi un soutien multiforme au secteur de l’Education avec la formation d’enseignants, la réhabilitation, la construction et la mise aux normes de dizaines d’établissements d’enseignement public dans les trois îles, la Justice avec l’appui au renforcement des capacités en ressources humaines dans les différents tribunaux.
Et bien d’autres interventions, notamment le soutien à des organisations de la société civile comorienne ou encore l’appui à la construction de centrales photovoltaïques dont l’une est déjà opérationnelle, depuis un an et demi, au sud de Ngazidja.