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Comores-France I Les deux pays souhaitent revitaliser leurs programmes de coopération

Comores-France I Les deux pays souhaitent revitaliser leurs programmes de coopération

Politique | -

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La crise sanitaire a bouleversé l’agenda des deux pays comme la tenue de la deuxième réunion du Comité franco-comorien de haut niveau. Celle-ci devrait avoir lieu en novembre 2020 mais reportée en février 2021 avant d’être ajournée à nouveau pour cause de Coronavirus. Moroni et Paris ont du mal à mettre en œuvre certains programmes communs à cause de la Covid-19. Mais les officiels continuent, malgré tout, à échanger et à projeter l’avenir comme en témoigne cette rencontre qui a eu lieu hier par visioconférence entre le ministre des Affaires étrangères Dhoihir Dhoulkamal et son homologue français, Jean Yves Le Drian.

 

Les Comores et la France «ont affiché leur détermination à aller de l’avant» en créant les conditions nécessaires à la revitalisation des programmes communs de coopération dont la mise en œuvre a été compromise par la crise sanitaire. La Covid-19 en effet met à mal l’exécution de certains programmes communs entérinés par Moroni et Paris. Mais les officiels continuent, malgré tout, à se parler et à projeter l’avenir. Les chefs de la diplomatie des deux pays ont échangé hier par visioconférence et ont exprimé leur volonté partagée de travailler ensemble au sujet de la riposte contre la Covid-19 mais aussi sur la feuille de route héritée du document-cadre de partenariat renouvelé signé le 22 juillet 2019 à l’occasion de la rencontre à l’Elysée entre le chef de l’Etat Azali Assoumani et son homologue français, Emmanuel Macron.

«Les deux ministres ont échangé sur la situation mondiale dominée par la crise pandémique sans précèdent de la Covid-19 et ont également fait le point sur l’état d’avancement du Plan de développement France-Comores», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères qui fait mention de l’aide médicale multiforme apportée par la France dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

Construire de nouvellesbases de coopération

Le ministre français a fait part lui aussi de la disponibilité de la France à accompagner les autorités comoriennes «à faire face à cette nouvelle vague épidémique», insistant «sur la nécessité que les deux parties redoublent d’efforts afin d’accélérer la mise en œuvre du plan de développement qui doit bénéficier directement aux populations comoriennes», d’après des notes officielles reprises par le site internet du Quai d’Orsay.


Les deux pays ont décidé, en juillet 2019, de renforcer le partenariat et construire de nouvelles bases de coopération fondées en partie sur l’urgence de trouver d’abord de solutions aux problèmes économiques et sécuritaires de l’archipel des Comores. Le document-cadre renouvelé signé prévoit notamment la nécessite de «préserver les vies humaines en mer et renforcer la gestion concertée des circulations des personnes», d’après toujours le communiqué du ministère des Affaires étrangères.


Des programmes dans divers secteurs comme l’agriculture ont été arrêtés par les deux pays avec l’idée de favoriser des politiques d’insertion des jeunes par le soutien de projets inclusif générateurs de revenus, à Ndzuani notamment. De même, la France s’était engagée à poursuivre son appui dans le secteur de la Santé tout en continuant à renforcer ses interventions dans les autres domaines.Le montant de l’enveloppe financière apportée dans le cadre de l’Apd (Aide publique au développement) est de l’ordre de 160 millions d’euros dont 25 millions d’euros gérés par l’Afd pour la période 2015-2020.


Une nouvelle enveloppe de 150 millions d’euros a été allouée en juillet 2019 et devrait, en grande partie, soutenir des projets d’inclusion économique et d’appui au système de santé.Les Comores font partie des 17 pays prioritaires de l’aide au développement française en Afrique. Face aux répercussions économiques de la Covid-19, la France envisage organiser un sommet en mai prochain à Paris avec des institutions financières internationales «afin de chercher collectivement des solutions innovantes au problème de financement des économies africaines», avait déclaré il y a un mois Jean Yves Le Drian.

A.S.Kemba

 

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