L’ambassadrice de France accréditée à Moroni, Jacqueline Bassa-Mazzoni, a été reçue hier, lundi 27 novembre à Beit-Salam par le chef de l’Etat comorien, accompagnée du général de corps d’armée, Bruno Clement-Bollee. Celui-ci est venu défendre un projet intitulé “Service civique d’aide à l’insertion”.
La diplomate française dans son intervention, a rappelé que “nous étions à la veille d’une commission mixte franco-comorienne qui doit soutenir des projets concrets qui accompagneront l’émergence. Et le projet du général peut être inscrit dans les sujets à discuter dans la commission mixte”.
Pour sa part, le général a plaidé pour son projet. Il a ainsi fait savoir que celui-ci “peut accompagner les Comores dans son développement et est déjà opérationnel dans de nombreux pays, notamment, non loin d’ici à Madagascar”.
Le projet sera réalisé, à l’en croire, en partenariat avec l’armée pour une formation civique et professionnelle avec une phase d’apprentissage dans un esprit qui repose sur la discipline militaire. “Nous mettrons à la disposition dudit projet 6 experts spécialisés dans la formation professionnelle et l’apprentissage. Il nous faut donc une volonté politique et un encadrement des forces armées comoriennes”, a-t-il soutenu.
Apprendre des métiers
Selon lui, ce projet pourrait être un outil pour les Comoriens visant à aider la jeunesse dans une formation citoyenne, professionnelle tout en facilitant son insertion et le suivi de cette insertion. “C’est un grand projet qui se fera sur l’ensemble du territoire comorien dans un milieu de rigueur et de discipline qui intéresserait tous les jeunes volontaires. Ce qui implique un engagement dans l’environnement militaire. Les fruits attendus dans ce projet sont une aide généralisée au niveau national pour insérer les jeunes dans la vie active”, a-t-il expliqué.
A son tour, le président de la République s’est dit conquis par le projet car présenté de façon convaincante. Ainsi, il dira que “le projet permettra de faire barrage à ces rapaces qui profitent de l’oisiveté des jeunes pour les embrigader. J’ai hâte de voir sa concrétisation, pour offrir à nos jeunes, notamment ceux de l’île de Ndzuani, des moyens de se prendre en charge et éviter par la même occasion de rêver d’un ailleurs qui au final, se trouve moins bien que chez soi”.
Nazir Nazi avec
Beit-salam.km
