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Comores-Japon / Un transfert de compétences pour promouvoir des secteurs vitaux

Comores-Japon / Un transfert de compétences pour promouvoir des secteurs vitaux

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Considéré comme un partenaire potentiel pour le développement des secteurs vitaux, le Japon, à travers la Jica, a exprimé son entière disponibilité à soutenir «tous les programmes» qui seront arrêtés et dont l’objectif consiste à appuyer des secteurs capables de soutenir la croissance, l’emploi et le développement des unités de production. Les métiers de la pêche sont en tête des priorités des deux parties. Le Japon soutient depuis plus de 20 ans l’Ecole nationale de pêche sise à Mirontsy à Ndzuani.

 

Les Comores et le Japon se sont entendus de mettre en place «un dispositif de transfert de compétences» nécessaire à la promotion et au développement des secteurs stratégiques aux Comores notamment la santé, la pêche, la sécurité alimentaire, entre autres. C’est l’une des recommandations faites à l’issue d’un séminaire organisé à Moroni, il y a quelques jours, en présence du représentant de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), Umemoto Shinji, et la directrice générale de l’Agence nationale pour la coopération internationale (Anci), Fatoumia Ali Bazi. La Jica et l’Anci souhaitent ainsi planifier «des programmes de formation» au profit des agents comoriens évoluant dans les secteurs ciblés. «Notre objectif est de disposer des compétences dans les secteurs vitaux, le développement, c’est une question de compétences et de pilotage des politiques publiques», a expliqué Fatoumia Ali Bazi au cours de ce séminaire placé sous les signe du renouveau de la coopération technique comoro-niponne. Les deux responsables ont revu ensemble le nouveau programme de coopération à mettre en place et qui devrait être piloté par les deux agences.

Les métiers de la pêche

Considéré comme un partenaire potentiel pour le développement des secteurs vitaux, le Japon, à travers la Jica, a exprimé son entière disponibilité à soutenir «tous les programmes» qui seront arrêtés et dont l’objectif consiste à appuyer des secteurs capables de soutenir la croissance, l’emploi et le développement des unités de production. Les métiers de la pêche sont en tête des priorités. Le Japon appuie depuis plus de 20 ans l’Ecole nationale de pêche sise à Mirontsy à Ndzuani. «Le Japon entreprend ces derniers temps une politique tournée vers le renforcement de la coopération des pays amis de l’Afrique en particulier pour étudier les voies et moyens à entreprendre afin de pouvoir les appuyer au niveau de la diplomatie économique et en contribuant au transfert de compétences des nouvelles générations», a soutenu Umemoto Shinji, le représentant de la Jica avec résidence à Madagascar. Les participants au séminaire organisé à l’hôtel Retaj ont sollicité l’assistance japonaise dans les domaines de la recherche en santé nutritionnelle, en agriculture mais aussi un appui en vue d’une formation des métiers de la pêche et un renforcement des capacités des agents de santé.

Un plan d’action conjoint 2019-2020

«Nous voulons nous inspirer du modèle japonais pour développer des secteurs potentiels pour le développement comme la pêche», souligne Fatoumia Ali Bazi qui estime que la volonté politique est plus que jamais nécessaire pour traduire en actions les recommandations issues du séminaire parrainé par les deux agences de coopération. «Rien ne peut se faire sans une volonté politique», dit-elle. «Le japon fait partie des grandes puissances économiques du monde et il a apporté son assistance à l’origine de l’épanouissement industriel et économique de plusieurs pays africains», précise encore Fatoumia Ali Bazi. À l’issue des travaux du séminaire, la Jica et l’Anci ont adopté un plan d’action conjoint 2019-2020 qui couvre des programmes de formation dans les secteurs identifiés mais aussi des projets de développement qui entrent dans le partenariat bilatéral classique.
La coopération entre les Comores et le Japon remonte au début des années 1980. En plus de l’Ecole nationale de pêche, le Japon signe son empreinte, entre autres, la station terrienne Ahmed Abdallah Abderemane qui fait office aujourd’hui de centre des télécommunications au siège de la société nationale Comores Télécoms. Les deux pays pourraient entériner des nouveaux programmes communs de coopération à l’occasion de la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 7) prévue à Yokohama les 28 et 30 août prochains.


Hamidou Ali

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