L’ambassade de Libye à Moroni a célébré la 91ème commémoration du martyre de Cheikh Omar Moukhtar. Cette célébration organisée au campus de Mvuni a réuni plusieurs responsables du pays, des diplomates, des ulémas et des officiers de la police formés en Libye.La cérémonie s’est déroulée en présence du Mufti de la République, Aboubacar Said Abdillah Djamalilaili, du Secrétaire d’État chargé de la Coopération avec le Monde Arabe, auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Kassim Loutfi, de l’ambassadeur tanzanien, Pereira Ame Silim, de l’administrateur de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Tabibou, de l’ambassadeur libyen accrédité aux Comores, Abdoulhalim Abdoul Wanis Ashukeidi, du chargée d’Affaires à l’Ambassade du Maroc aux Comores, Driss Alaoui.

Dans son allocution, l’ambassadeur libyen a relevé “l’importance de cet événement historique”, se félicitant “de la profondeur des relations comoro-libyennes”. Le diplomate Libyen a également mis en avant “l’importance et la résistance du Cheikh Omar Moukhtar et ses nobles luttes contre les impérialismes”.De son côté, l’administrateur de l’Université des Comores, Dr Ibouroi Ali Tabibou a présenté ses félicitations au gouvernement et au peuple libyens, exprimant ses remerciements et sa considération pour la solidarité et le soutien qu’apporte la Lybie au peuple comorien, et soulignant la nécessité du Cheikh Omar Moukhtar qui “a combattu avec force et foi les envahisseurs jusqu’à son dernier souffle, et qui est mort en martyr”. “Il a écrit une page majestueuse de son histoire propre, mais surtout de celle de son peuple, celle de sa nation, et de toutes les nations qui ont lutté et luttent encore contre les injustices”, dit-il.

“Ses nobles luttes contre les impérialismes”

Dans un autre registre, l’administrateur de l’Université des Comores a rappelé que “les Comores n’oublient pas que la Libye a été l’un des premiers pays à avoir soutenu son indépendance et ouvert à ses enfants, et futurs hauts cadres dirigeants, les portes de ses écoles et universités”. Et de rappeler que la Lybie fut le premier pays arabe à ouvrir une représentation diplomatique dans le pays juste après l’accession l’indépendance.Il ajoutera que ces relations entre les deux pays frères n’ont cessé de se raffermir jusqu’à nos jours. “Et au-delà de cette reconnaissance diplomatique, le peuple comorien a bénéficié de la Lybie la première richesse qu’une nation puisse espérer, celle du savoir et de la connaissance”.

En effet, aussitôt après sa création en 2003 par le président Azali Assoumani, l’Université a bénéficié d’un appui non négligeable de plusieurs universités libyennes. “Plusieurs protocoles d’accord signés ont permis à nombreux étudiants de poursuivre leurs études en Lybie et aux cadres et membres du personnel enseignant et des administrateurs de notre Université des Comores de renforcer leurs compétences. La collaboration ne s’est pas limitée aux seuls aspects académiques, mais aussi aux bâtiments et aux infrastructures”, renchérit l’administrateur de l’Udc qui ajoutera que l’un des bâtiments importants de notre université est celui de la Faculté des sciences et de la technologie, financé dans sa construction et son ameublement par l’Etat libyen.

“Cette bibliothèque qui porte le nom du Martyr dont nous commémorons la mémoire en ce jour est l’un des acquis les plus importants de notre histoire commune avec le peuple de Lybie. Nous ne cesserons jamais de remercier cette générosité qui consacre la science, le savoir et la connaissance. Car il s’agit toujours de l’avenir de notre pays”, a encore ajouté l’administrateur de l’Udc.Pour Dr Ibouroi Ali Tabibou, “le président Azali Assoumani a créé l’Université des Comores et la Lybie, notre pays Frère, est venu consolider cette acquisition. Le secrétaire d’État, chargé de la Coopération avec le Monde Arabe, auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Kassim Loutfi a, pour sa part, fait un bilan des projets réalisés par la Lybie pour le développement des Comores. La bibliothèque “Cheikh Omar Moukhtar” de l’Université des Comores sis au campus de Mvuni a été inauguré en 2007. Le coût total des travaux a été estimé à l’époque à 115 millions de francs comoriens.