L’épineuse question du visa long séjour pour les étudiants comoriens souhaitant poursuivre leurs études à Madagascar ne sera pas réglée à l’immédiat comme l’attendaient de nombreux citoyens des deux pays à l’occasion de la tenue à Moroni de la commission Comores-Madagascar ponctuée par la visite du chef de gouvernement malgache en terre comorienne. Pour autant les autorités comoriennes et malgaches sont animées «d’une bonne volonté» pour en finir avec un sujet aux multiples interrogations et dont «les solutions artificielles» dictées par l’urgence ravivent souvent des tensions aussi bien à Antananarivo qu’à Moroni. Les étudiants comoriens doivent encore attendre quelques mois et même quelques années de plus pour souffler sur la question des visas de long séjours à Madagascar dont le coût est estimé à près de 250.000 francs comoriens, sans compter les longue et hypothétiques procédure et les innombrables documents demandés.
Des régularisations
Après la réunion de la commission mixte Comores-Madagascar, le premier ministre malgache et le ministre comorien des Affaires étrangères se sont prononcés sur la question qui préoccupe les Comoriens résidant à Madagascar. A les entendre, aucune solution n’a été trouvée pour l’instant. Souef Mohamed El-Amine a montré que «la question des visas, la circulation de personnes et des biens a dominé notre débat», affirme-il avant de confier à la presse qu’»Il y a des pistes qui ont été explorées et il y a des engagements qui ont été pris. Il y a une feuille de route par rapport à la question de visas». Le patron de la diplomatie comorienne a, par la suite, annoncé que «ceux qui sont en situation irrégulière, leur séjour se verront régularisés dans les prochains jours. Nous allons procéder à un recensement mais aussi la partie malgache s’est engagée à faciliter l’octroi des visas». Pour rassurer la population, Souef Mohamed El-Amine a informé que «des dispositions sont d’ores-et-déjà prises pour résoudre une bonne fois pour toute cette question».
Pour le chef du gouvernement malgache, Christian Ntsay, les Comoriens sont au même pied que tous les étrangers vivant à Madagascar. «Par rapport au visa, nous traitons les ressortissant des Comores au même pied d’égalité. Ils peuvent venir à Madagascar et demander le visa d’entrer sur place», a-t-il fait savoir précisant cependant, que «Madagascar s’engage à appliquer, de façon égalitaire à l’endroit des frères et sœurs comoriens, les textes existants sur les conditions d’admission de séjour et de circulation des étrangers à Madagascar pour une durée de séjours de moins de 90 jours. C’est-à-dire, le visa pourra être obtenu à l’arrivée si les conditions du voyage sont réunies».
Chamsoudine Saïd Mhadji