Les Comores et l’Ile Maurice expriment «une volonté commune» de recentrer le partenariat éducatif à travers une collaboration renforcée pour faciliter l’accès des étudiants comoriens dans les établissements d’enseignement supérieur mauriciens. C’est la conclusion issue d’une rencontre qui a eu lieu mardi 3 juin dans les locaux de la Mauritius Institute for Training and Development (Mitd) à Phoenix entre le ministre de l’Education et des Ressources humaines, Dr Mahend Gungapersad, et la consule générale des Comores à Port-Louis, Koulthoum Djamadar.Les deux responsables ont passé en revue le cadre général de la coopération éducative avec l’ambition de « renforcer la collaboration existante entre les deux pays ».
Les barrières linguistiques
Au cours de cette visite de courtoisie de la diplomate comorienne, le ministre de l’Education mauricien s’est montré sensible à la doléance de la consule générale, qui a surtout demandé un accompagnement spécifique en faveur des étudiants comoriens ayant des difficultés à mieux s’intégrer dans les écoles et établissements à cause des barrières linguistiques.Malgré l’absence de statistiques, le taux d’échec des étudiants comoriens dans les établissements supérieurs serait, en grande partie liée, à la maîtrise limitée ou quasi-nulle de l’Anglais, la langue d’enseignement dans les structures et centres de formation à l’Ile Maurice. Les deux pays, après avoir fait le constat, explorent de nouvelles pistes pour limiter les désagréments persistants et mettre en confiance les établissements d’accueil des étudiants comoriens.
«Le français étant la langue principale parlée aux Comores, ces étudiants rencontrent des difficultés avec l’anglais, qui est la langue d’enseignement principale dans les établissements éducatifs mauriciens», a expliqué le ministre mauricien qui a toutefois «réaffirmé son engagement à trouver des solutions pour aider les étudiants comoriens à surmonter ces barrières linguistiques et les accompagner dans leur admission aux établissements d’enseignement supérieur à Maurice».La consule « a exprimé son adhésion à l’engagement du ministre en faveur d’un renforcement de la coopération dans le secteur de l’éducation dans un avenir proche».
