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Comores-Unicef Malick Fall à Moroni : «nous avons un long chemin à parcourir»

Comores-Unicef Malick Fall à Moroni : «nous avons un long chemin à parcourir»

Politique | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Le directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique orientale et australe reconnait “des progrès” en matière de promotion des droits des enfants, citant un taux de vaccination de 80% et un taux scolarisation de 80%. Mohamed Moustapha Malick Fall précise toutefois que “des efforts” sont à déployer pour assurer le bien-être effectif des enfants aux Comores. Le fonctionnaire a renouvelé l’engagement de l’agence onusienne “d’accompagner les Comores” dans toutes les politiques d’appui et de soutien à l’enfance et à la petite enfance.

 

“L’objet de ma visite, c’est de discuter avec les autorités et la société civile, de renouveler la disponibilité de l’Unicef à les accompagner, mais aussi de rappeler aux autorités que malgré les progrès qui ont été faits, nous avons un long chemin à parcourir”, a souligné hier, Mohamed Moustapha Malick Fall, au cours d’un point de presse organisé à la salle de conférence de l’Unicef à la Maison des Nations-Unies à Moroni.

“Il y a beaucoup de choses à faire dans le secteur de l’éducation”

Cette entrevue avec la presse a eu lieu peu après une rencontre entre M. Fall et des jeunes reporters formés par l’agence en marge de laquelle il a étalé l’objectif de son voyage aux Comores. Le fonctionnaire international a également rencontré les autorités nationales et des organisations de la société civile.
Répondant aux questions des journalistes, le chef du bureau régional de l’Unicef a fait savoir que les Comores ont accompli “des progrès considérables” en matière de droits des enfants.

“L’Union des Comores a fait énormément des progrès en ce qui concerne le bien-être des enfants. Quand je regarde le taux de vaccination qui est à plus de 80%, celui de la scolarisation à plus de 80%, et même la réduction de la mortalité des enfants sur une période de deux décennies, on a vu qu’elle a presque baissé à la moitié. Mais malgré ces progrès, il reste encore énormément des choses à faire”, a déclaré le conférencier.En prenant l’exemple du secteur de l’Education, Mohamed Moustapha Malick Fall a annoncé qu’il “y a beaucoup de choses à faire”.

Il a cité la hausse du taux de scolarisation tout en insistant sur le manque d’éducation de qualité. “Si je prends l’éducation, on peut y avoir un taux de scolarisation suffisamment élevé, mais souvent le problème de l’éducation ce n’est pas de mettre les enfants à l’école, mais de s’assurer aussi que l’école donne une éducation de qualité, une bonne insertion dans la société, un avenir professionnel et assure l’acquisition des compétences sociales pour être un bon citoyen”.Et de poursuivre que “souvent l’école est très forte, elle peut accueillir les enfants sans leur donner ces possibilités”. Le conférencier a parlé en outre des problèmes liés à l’enseignement.

Les mariages précoces, “sources d’abandon scolaire”

“On a le taux de scolarisation élevé dans le primaire mais quand il s’agit de faire la transition vers le secondaire, on se rend compte qu’il y a une forte déperdition. Le taux qu’on avait dans le primaire n’existe plus dans le secondaire”. Mohamed Moustapha Malick Fall a parlé des mariages précoces comme “sources d’abandon scolaire”. “En ce qui concerne les filles, un des problèmes majeurs, c’est le mariage précoce. Souvent les mariages précoces entrainent le retrait des filles du système scolaire”. Avant de finir, il a parlé de la malnutrition. “Il y a encore le problème du taux élevé de malnutrition chronique. Non seulement, il impacte la croissance de l’enfant, mais aussi son aptitude à apprendre correctement à l’école et impacte aussi sur son aptitude à devenir un citoyen productif”, dira-t-il avant de clore sur les violences faites aux enfants.

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