Un an d’emprisonnement avec sursis est la peine prononcée contre le secrétaire général du Juwa, Ahmed Hassane El Barwane, poursuivi et placé en détention provisoire pour «attroupement et trouble à l’ordre public».
Rendue publique, hier matin par le tribunal de flagrant délit, cette décision a également condamné l’ancien ministre de l’Intérieur à six mois avec sursis et une amende de soixante quinze mille francs pour les faits de «troubles à l’ordre public».
Sur cette décision, le tribunal a ordonné la levée du mandat de dépôt qui pesait sur le condamné. Sur ces deux condamnations, le tribunal a ordonné la confusion de peine et a infligé la plus lourde soit, un an avec sursis.
Au sujet des exceptions soulevées par Me Mahamoudou Ahamada, sur la durée de la garde à vue et sur la violation du préambule de la Constitution, le tribunal les a reçues avant, simplement, de les rejeter. Aussitôt la peine prononcée, Me Djamalidine Soiliha, un des avocats assurant la défense de Barwane, a déclaré : «nous allons faire appel car nous estimons qu’aucune des deux infractions retenues par le tribunal n’est constituée. Nous allons alors la contester devant la cour d’appel». Il a rappelé que «l’appel interjeté était suspensif». «Heureusement qu’il y a une Cour d’Appel pour contester ce genre de décisions», devait-il lancer.
De son côté, le secrétaire du conseil politique du parti, Msaidié Mohamed, considère que cette décision est purement politique. «C’est triste pour la justice comorienne», a-t-il lancé. Selon lui, «cette décision a pour but d’interdire au secrétaire général du parti de s’investir dans toute activité politique durant toute cette période».
Dans son intervention, l’élu de Moroni-sud a rappelé, cependant, que «le droit de réunion et de manifester sont garantis par notre Constitution contrairement à ce que cette décision laisse entendre» et que «ce qui vient d’arriver à Barwane aujourd’hui et ce qui s’est passé à Ndzuani avec Mahamoud Elarif ne peuvent nous faire taire». En ce qui concerne le sort de trois autres manifestants, dont Hachim Saïd Hassane, la relaxe a été confirmée.
Une peine de quatre mois avec sursis a été prononcée contre trois autres prévenus.