Le ministre des Affaires étrangères chargé et de la coopération internationale, chargé de la diaspora, Souef Mohamed El-Amine, a convié la presse hier, jeudi, dans son ministère, pour parler de la situation politique et diplomatique du pays. Après l’introduction de la conférence présentée par son conseiller en communication, Mohamed Inoussa, le ministre a, d’abord, parlé du sommet extraordinaire de l’Union africaine qui a eu lieu du 4 au 7 juillet, à Niamey, au Niger et consacré au lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Souef Mohamed El-Amine a montré les raisons de l’absence du chef de l’Etat au sommet des chefs d’Etats africaine. «Le président Azali avait le choix entre la célébration de la fête de l’indépendance des Comores et le sommet. Bien sûr, il a choisi la fête de l’indépendance. Et nous saluons la sagesse du chef de l’Etat», fera-t-il savoir avant de montrer que «le chef de l’Etat voulait se rassurer que les contributions statutaires des Comores ont été payées. Au lieu de louer un avion, nous avons honoré nos contributions pour être à jour».
Rite entre la France
et les Comores
Le patron de la diplomatie comorienne est ensuite revenu sur la question de la coopération entre les Comores et la France. Dans le cadre de l’invitation du président Azali en France par son homologue, Souef Mohamed El-Amine évoquera la rencontre qui aura lieu lundi prochain au palais de l’Elysée. Pour lui, il s’agit d’un rite entre la France et les Comores. Tous les présidents comoriens ont rencontré des présidents français, à part Ali Soilihi, dit-il. «Nous avons des liens historiques avec la France», rappelle-t-il. «La France est un partenaire historique avec qui nous avons également des liens politiques, économiques, culturels et stratégiques. Nous avons aussi des liens sanguins», a-t-il renchérit avant d’annoncer l’accord de coopération économique qui sera signé après la rencontre des deux chefs d’Etat et celle des ministres des Affaires étrangères des deux pays.
«C’est un accord de 150 millions d’euros. Un fonds destiné à soutenir de nombreux projets dans divers secteurs (éducation, agriculture, santé, entre autres). En plus de cette accord, nous allons revenir sur une aide budgétaire directe de la France évaluée à 3 millions d’euros», a indiqué le ministre pour qui, la visite du chef de l’Etat est une démarche pragmatique visant à engager les deux pays «vers un partenariat renouvelé entre les Comores et la France». Le président va aussi rencontrer des groupes d’investisseurs français qui veulent investir aux Comores. Il y aura entre autres Eiffage, Telma, Bnp Paribas, Colas, Bdc, Camusat, Air Austral, Air Bus, Lafarge, etc.
Par rapport à la région indianocéanique, notamment la Coi, le conférencier évoquera les différentes orientations et évolutions de l’organisation. Souef El-Amine parlera des réformes qui devraient être faites concernant la charte de la Coi. Pour les prochains jeux de l’Océan indien, le ministre a annoncé que le gouvernement maintient sa position sur l’organisation des Jioi de 2023.
Autre point abordé par le conférencier : l’ouverture d’un consulat général à Marseille. «Le projet est en phase finale et le consulat sera opérationnel avant la fin de l’année 2019», a-t-il informé. Quant aux manifestations de la diaspora, le ministre de tutelle a montré que cela fait partie de la démocratie. Le ministre conclura son expression en condamnant les actes terroristes perpétrés dans le monde mais surtout les actes de poseurs des mines artisanales à Ndzuani. «Ce sont des actes terroristes à bannir que tous les dirigeants devraient condamnés», dire-t-il avant de lancer un appel à la diaspora économique. «Que ceux qui souhaitent aider les Comoriens viennent investir, ils seront les bienvenus car, après tout, c’est leur pays».
Chamsoudine Saïd Mhadji