logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Conflit au Soudan I Les Etats-Unis et l’Union africaine pour une fin rapide des hostilités

Conflit au Soudan I Les Etats-Unis et l’Union africaine pour une fin rapide des hostilités

Politique | -   A.S. Kemba

image article une
L’Union africaine s’est félicitée de l’implication des Etats-unis dans la recherche d’une solution politique apaisée aux fins de mettre un terme à la terrible confrontation entre les deux généraux, qui risque d’aggraver la situation humanitaire dans les pays limitrophes. De leur côté, les Etats-unis ont salué «le leadership» du président en exercice de l’Union africaine, visant à créer les conditions d’un cessez-le-feu durable.

 

L’Union africaine et les Etats-Unis ont plaidé pour une fin rapide des hostilités au Soudan. Le président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, et le secrétaire d’Etat américain, Antony J. Blinken, ont eu des échanges téléphoniques le lundi 1er mai, au cours desquels ils ont exprimé leur préoccupation sur l’intensification des hostilités en République du Soudan.


«Le président a parlé au téléphone avec M. Blinken, qui a été satisfait de l’engagement du président de l’Union africaine de s’impliquer dans les efforts de médiation pour parvenir à un compromis au conflit», a souligné une source proche de Beit-Salam. «Le président quitte Moroni aujourd’hui mercredi pour Addis-Abeba. Le conflit au Soudan le préoccupe. Il y a d’autres sujets mais le Soudan est en priorité car il y a un risque d’embrasement», ajoute notre source.

La saisie du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine

L’Union africaine s’est ainsi félicitée de l’implication des Etats-unis dans la recherche d’une solution politique apaisée aux fins de mettre un terme à la terrible confrontation entre les deux généraux, qui risque d’aggraver la situation humanitaire dans les pays limitrophes. De leur côté, les Etats-unis ont salué « le leadership» du président en exercice de l’Union africaine visant à créer les conditions d’un cessez-le-feu durable.


Azali Assoumani s’est entretenu au téléphone fin avril avec les deux généraux, le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête des Forces armées soudanaises, et le général Mohamed Hamdan Dagalo, alias «Hemeti», chef de la milice paramilitaire des Forces de soutien rapide (Rsf). Les deux hommes se sont convenus de multiplier les trêves pour faciliter un plan d’urgence de sortie de crise. Plus de 300.000 personnes ont fui le soudan ces trois dernières semaines. L’Onu et l’Union africaine craignent «un désastre humanitaire» dans les pays voisins.


«Nous sommes très inquiets de l’impact immédiat et à long terme [de cette crise] sur tous les Soudanais et sur la région dans son ensemble», a indiqué le porte-parole de l’Onu, Stéphane Dujarric, dans un communiqué, se disant «extrêmement inquiet», tout comme le secrétaire général Antonio Guterres, qui évoque une situation «sans précèdent», craignant le développement de nouveaux foyers de groupes extrémistes dans la région sahélo-saharienne.


Le président de l’Union africaine envisage des pourparlers politiques inter-soudanais dont les Etats-unis s’apprêtent à soutenir, tout comme des puissances régionales comme le Kenya. Le président William Ruto, lui aussi préoccupé, a échangé avec Antony J. Blinken au même titre qu’Azali Assoumani dans le cadre des efforts de stabilisation de la situation sécuritaire au Soudan.


Pour certains, le conflit au Soudan est téléguidé par «des puissances extérieures» qui souhaitent, quel qu’en soit le prix, de contrôler ce pays riche en hydrocarbures, et qui regorge d’or et d’uranium. Si l’intégration des Forces de soutien rapide (Rsf) au sein de l’armée régulière est citée comme la principale source de discorde entre les deux généraux, des analystes croient savoir que la gestion des champs pétroliers alimente les divisions au sein même de l’appareil du pouvoir, avec le risque d’une partition du pays.La présidence comorienne pourrait demander la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine.

Commentaires