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Conférence de parlementaires : Volonté d’apaisement et des conditions à remplir

Conférence de parlementaires : Volonté d’apaisement et des conditions à remplir

Politique | -

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Pour clarifier le climat au parlement de l’Union, il est démontré que cela dépasse «les postures et les luttes partisanes» habituelles dans la mesure où il y a un panachage de partis politiques dans chaque camp, jusqu’à trouver des députés qui se sont déclarés non-alignés, et comme préalable à une entente parfaite au sein de l’institution : le renouvellement annuel du bureau, l’adoption du nouveau règlement intérieur, la publication des rapports financiers des sessions 2015 et 2016, entre autres. Mais ce n’est pas tout.

 

Les parlementaires favorables à l’admission des conseillers Juwa de Ndzuani à l’Assemblée nationale ont tenu une conférence de presse hier matin, mercredi au Palais de Hamramba, pour apporter des éclaircissements sur la situation qui prévaut au sein de l’institution.

De prime à bord, les conférenciers ont révélé que, dans le souci de trouver un apaisement, leur président avait réuni les députés le lendemain des affrontements dans l’hémicycle, pour leur annoncer l’initiative d’organiser un séminaire sur les pratiques parlementaires, les 28, 29 et 30 mai.

A les en croire, la démarche serait salutaire dans la mesure où elle permettrait de dégager une volonté commune de sortie de crise et éviter au pays une image écornée, notamment, aux yeux des personnalités étrangères qui vont participer au séminaire.

Les conférenciers ont également rapporté, qu’à l’issue de la réunion du 8 avril, le président Abdou Ousseni a fait des concessions visant à décrisper la situation, par le fait de déléguer certains pouvoirs à ses vice-présidents.

Cependant, ils ont témoigné que «actuellement à l’Assemblée nationale, il y a deux blocs, les ‘’Sudistes’’ qui soutiennent les positions du président et les ‘’Nordistes’’ qui refusent de siéger avec des députés qui ne sont pas élus régulièrement», a laissé entendre le député Abdallah Tocha Djohar. L’élu de la circonscription d’Itsandra-Sud a ajouté que «nous saluons cette approche du président, mais l’entente est conditionnée par certaines actions, notamment la suspension des travaux, l’annulation du parachutage des conseillers dont le procès-verbal est signé par le doyen d’âge au lieu du président du conseil ou du moins de le suspendre en attendant la décision de la Cour».

Pour clarifier le climat au parlement de l’Union, le député démontre que cela dépasse «les postures et les luttes partisanes» habituelles dans la mesure où il y a un panachage de partis politiques dans chaque camp, jusqu’à trouver des députés qui se sont déclarés non-alignés.

 


Le clan des élus se réclamant du bloc des ‘’Nordistes’’ pose comme préalable à une entente parfaite au parlement : le renouvellement annuel du bureau, l’adoption du nouveau règlement intérieur, la publication des rapports financiers des sessions 2015 et 2016, entre autres.

Mais le député Mohamed Msaidié enfonce encore un peu le clou, soutenant que cette volonté de calmer la situation n’entame en rien la décision de ne pas siéger avec des députés non élus. «Le président du conseil de l’île de Ndzuani a dressé la liste des députés en 2015 et en 2016, mais curieusement cette année on veut nous faire croire que c’est un doyen d’âge qui est légitime.

La signature du président du conseil avait jadis de l’importance, mais cette année non ?», s’est ainsi interrogé l’élu du parti Juwa dans la circonscription de Moroni-Sud. Il avancera, en outre, que «une chose est claire, les décisions de la Cour ne nous concerneront en rien parce que nous refusons et nous allons refuser de siéger avec des députés imposés.

Les députés, les partis politiques, la société civile, les juristes et le gouvernement doivent se prononcer sur cette question d’importance nationale». En plus de l’unanimité affichée sur le refus de siéger avec des élus dont ils contestent la voie par laquelle ils ont été cooptés au Conseil de Ndzuani, les conférenciers ne récusent pas la présidence par intérim auto-proclamée à la tête de l’institution du député Abdallah Ben Omar.

«Nous avons eu droit à des députés qui sont votés à Comores Télécom, mais nous, nous avons voté notre président par intérim à l’hémicycle. Nous allons faire un déplacement à Ndzuani officiellement en tant que président de l’Assemblée nationale», a enfin laissé entendre la députée de Mutsamudu, Ramlati Abdou.

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