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Conférence de presse : Fin de cavale pour Tocha Djohar et Idi Boina

Conférence de presse : Fin de cavale pour Tocha Djohar et Idi Boina

Politique | -   Mariata Moussa

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Le député Tocha Djohar et l’ancien secrétaire général au ministère des Finances, Idi Boina, ont fait une subite réapparition alors qu’ils étaient recherchés depuis 10 jours. Lors d’une conférence de presse tenue dans la résidence de l’ancien argentier de l’Etat, Mohamed Ali Soilihi, l’élu d’Itsandra Sud s’est longuement épanché sur les raisons de leur disparition. Il en a également profiter pour tirer la sonnette d’alarme pour ce qui est «de l’irrespect des droits et des libertés par le pouvoir en place».

 

Après  avoir passé dix jours  dans les locaux du système des Nation-Unies aux Comores, le député Tocha Djohar et Idi Boina ont rencontré la presse, hier matin à la résidence de l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi, pour faire le point sur leur «disparition». Devant la presse, le député Tocha Djohar a déploré l’agression du sergent Ali Radjabou et a précisé «qu’ils n’étaient pas en fuite, mais qu’ils s’étaient rapprochés des représentations diplomatiques de la place en vue de trouver une solution réelle aux aux qui gangrènent le pays. Pour le député, la situation du pays est grave, «les droits humains et les libertés  ne sont pas respectés  si bien qu’il nous fallait trouver un interlocuteur capable de trouver une solution. Nous avons demandé aux ambassades de nous indiquer la conduite à adopter car le pays a entamé une nette régression pour ce qui est du respect des droits et libertés. Les journalistes sont persécutés, la liberté d’expression a perdu son sens, rien ne va».


La question du non respect des principes démocratiques s’est naturellement invitée. «Les autorités se sont entêtées à organiser le référendum alors que les élus se sont réunis en congrès le samedi 28 juillet pour demandé son annulation. Suite à cet entêtement, le pays se trouve avec deux décisions, une délibération du congrès tenu au palais du peuple le samedi 28 juillet et les résultats très contestés du référendum du 30 juillet». Pour le député, ces deux décisions sèment la confusion. «Il est urgent de trouver une solution c’est pour cette raison que nous avons demandé au monde entier avec l’intermédiaire du bureau des Nations-Unies Comores de nous aider à trouver une solution».


A en croire le député, leur séjour à la Maison des Nations unies a donné ses fruits car de  nombreuses négociations ont été menées et le gouvernement s’est engagé à respecter les droits humains et la liberté d’expression. «Il est temps que nos autorités comprennent que nous ne vivons pas dans un monde à part, le monde n’est rien d’autre qu’un énorme village», a-t-il ajouté. Devant la presse, Tocha Djohar a ajouté que pour les rassurer, «le gouvernement à travers le ministre des Affaires étrangères et en présence des représentations diplomatiques de la place, s’est engagé auprès du secrétaire général des Nations-Unies à  respecter les droits humains, la liberté d’expression et permettre toute personnes arrêtée ou placée en détention d’être assistée».


A en croire le député, en tenant compte du travail effectué durant ces dix jours, «nous sommes disponibles à répondre aux convocations de la justice». Au terme de son intervention, l’élu d’Itsandra-sud a ajouté que «le combat continue, la communauté internationale a suivi de près tout ce qui s’est réellement passé au pays le jour du référendum et la vérité commence à triompher». Pour Tocha Djohar, «le monde entier s’est approprié la question de la situation des Comores, toutes les organisations internationale et régionale s’impliquent, j’en veux pour preuve, le communiqué de l’Union Européenne publié le 08 août».

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