Les dirigeants du parti Rassemblement d’une initiative de développement d’une jeunesse avertie (Ridja) ont rencontré la presse, hier 11 décembre, pour témoigner de leur soutien à la tenue des assises nationales sur le bilan de 42 ans d’indépendance. Organisée sur trois points, les assises nationales, l’émergence prônée par le chef de l’Etat et la politique générale, cette rencontre avec la presse était une occasion pour les dirigeants du parti d’annoncer publiquement que le Ridja est désormais membre de la mouvance présidentielle.
Quand les partis de l’opposition se réunissent, le Ridja ne peu plus répondre présent, car il ne fait plus partie de l’opposition, nous sommes de la mouvance présidentielle, a déclaré le secrétaire général du parti, Ahamada Mohamed Baco.
Au cours de cette entrevue, le président par intérim du Ridja, Abdillah Ahmed Ali, a devant la presse soutenu que son parti soutenait le Comité de pilotage des assises nationales et les assises nationales elles-mêmes. Dès que le Mouvement du 11 août a lancé cette idée de tenir les assises, le Ridja s’est approprié l’idée et s’est engagé dans une campagne de sensibilisation et de vulgarisation de ce grand rendez-vous.
Dans ses explications rendues devant la presse, “le nouveau président a fait savoir que les enjeux qui seront discutés au cours de ces assises sont importants et de l’ordre de l’intérêt général”. Interrogé sur les huit membres du Cpan qui ont quitté le navire, Abdillah Ahmed Ali a appelé ces huit personnes à réintégrer le comité pour l’intérêt du pays. “Il serait judicieux qu’ils viennent participer au débat, confronter leurs idées pour le développement du pays car se retirer du comité n’est pas la bonne solution”.
Quant à la question de la suppression de la tournante, le président du Ridja a fait savoir que ces assises nationales ne seront pas tenues dans l’unique but de supprimer la tournante.
Depuis quand des assises peuvent déboucher sur une révision de la constitution, s’interroge-t-il.
Dans ses déclarations, le nouveau patron du Ridja a ajouté que ces assises ont pour vocation de faire le bilan des 42 ans d’indépendance et vont émettre des recommandations, “mais si le président veut la suppression de la tournante, la révision de la constitution relève du pouvoir discrétionnaire”.
Au sujet de l’émergence prônée par le chef de l’Etat, Ahamada Mohamed Baco estime que le Ridja est l’un des “meilleurs élèves de la République”. Et d’expliquer le pourquoi de leur ralliement à la mouvance présidentielle : “nous nous alignons car lors de la campagne présidentielle, nous avons promis de donner de l’électricité, de construire les routes et réduire le frais d’inscriptions des étudiants, tout cela se fait. Nous ne pouvons qu’applaudir”.