Dans son discours prononcé à l’occasion de la 4ᵉ conférence mondiale sur les femmes, organisée en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le président a réaffirmé l’engagement des Comores pour les droits des femmes. Il a rappelé l’objectif de cette conférence : « C’est l’occasion de dresser un bilan des progrès accomplis depuis la Conférence historique de Pékin en 1995, mais aussi de mettre en lumière les défis persistants ».
Devant les participants venus du monde entier, le chef de l’État a rappelé que les Comores ont ratifié les principaux instruments internationaux de protection des droits des femmes. Il a mentionné la Constitution comorienne, qui « garantit la protection des femmes contre toute forme de discrimination et de violence ». Azali Assoumani a présenté les réformes mises en place par son pays pour soutenir et protéger les femmes, citant notamment la loi de 2017 favorisant la participation des femmes aux fonctions électives et nominatives, l’intégration dans le Code pénal de dispositions renforçant la protection des femmes et des enfants, ainsi que la création d’institutions dédiées, telles que la Commission nationale des droits de l’homme et, plus récemment en 2024, le Ministère de la Promotion du Genre, de la Solidarité et de l’Information.
Par ailleurs, le président a présenté plusieurs initiatives concrètes en faveur de l’égalité de genre, citant « la Politique nationale d’égalité de genre (Pneeg), les mécanismes d’aide aux victimes de violences basées sur le genre, ainsi que des plateformes de femmes entrepreneures et de leaders locales ».
Avant de conclure, Azali Assoumani a mis en avant la spécificité du modèle comorien en matière de droits des femmes. Il a présenté le système d’héritage, un modèle social à dominante matriarcale. « Aux Comores, la femme est l’héritière légitime de la maison familiale et des terrains. Elle incarne le respect de la communauté et participe pleinement à la prise de décisions. En cas de divorce, elle a naturellement la garde des enfants et conserve la maison familiale », a-t-il rappelé.
Pour terminer, le président a insisté sur l’importance de poursuivre la promotion de l’égalité entre hommes et femmes. « L’égalité de genre n’est pas seulement une question de droits, elle est aussi un levier de développement durable et de paix sociale », a-t-il dit. Il a ensuite appelé la communauté internationale à renforcer son accompagnement, afin que « l’élan de solidarité se traduise en actions concrètes », espérant que l’égalité entre femmes et hommes devienne une réalité partout.