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Conférence sur les réparations pour l’esclavage I Le président de l’UA s’unit avec ses pairs africains pour obtenir réparations

Conférence sur les réparations pour l’esclavage I Le président de l’UA s’unit avec ses pairs africains pour obtenir réparations

Politique | -   Maoulida Mbaé

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Azali Assoumani s’est exprimé le 14 novembre dernier au cours de la conférence sur les réparations de l’esclavage et le colonialisme, organisé à Accra. Il a longuement expliqué les conséquences de ces deux épisodes sombres de l’histoire du continent noir, estime que les populations africaines continuent de subir les traumatismes.

 

Lors d’une conférence sur les réparations de l’esclavage, organisée à Accra au Ghana, le président Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine, décrivant la violence de la traite et du colonialisme, estime que les populations africaines continuent de porter les stigmates de ces deux phénomènes.

À l’image de son homologue du Ghana et hôte de la conférence, le chef de l’Etat comorien appelle à faire front commun pour obtenir réparations pour les dommages causés pendant l’ère de la traite et du colonialisme. Le président Azali Assoumani a longuement expliqué lors de sa prise de parole le 14 Novembre dernier, les conséquences de ces deux épisodes sombres de l’histoire du continent noir, estimant que les populations africaines en subissent encore les traumatismes.


Il joint sa voix à celles des dirigeants du continent pour demander réparations aux torts causés par la traite négrière et le colonialisme. « Des millions d’Africains ont été arrachés de force à leurs familles, à leurs foyers, à leur culture, à leur langue et à leur histoire, ce qui a entraîné des conséquences incommensurables qui continuent d’affecter nos populations encore aujourd’hui», a-t-il indiqué, estimant que, les réparations que les africains demandent, doivent englober des initiatives plus larges.


Le chef de l’Etat comorien invite à aller plus loin, notamment, la restructuration du système international qui serait plus équitable pour l’Afrique, à l’instar de l’accession récente de l’UA au G20. «Ces demandes vont de pair avec notre volonté commune de réformer les ordres financiers, économiques et politiques internationaux actuels, qui ne sont malheureusement, que trop peu représentatifs du nouvel échiquier mondial», a-t-il fait savoir.

Deux épisodes sombres de l’histoire du continent noir

A l’image de son homologue du Ghana, hôte de l’évènement, Nana Akufo-Addo, le président Azali appelle à construire «un front uni pour faire avancer la cause de la justice et le paiement des réparations aux africains, nous jetons les bases d’une société plus équitable et plus inclusive».

Pour Nana Akufo-Addo : «Aucune somme d’argent ne peut réparer les dommages causés par la traite transatlantique des esclaves et ses conséquences. Mais il s’agit d’une question que le monde ne peut plus ignorer.» D’après le président du Ghana « le continent africain tout entier mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves ».

En marge de cet évènement, le président Azali s’est rendu sur le Mémorial de l’ancien président ghanéen, Père de l’Indépendance du Ghana et l’un des Pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue aujourd’hui Union Africaine, le panafricaniste, Kwame Nkrumah.

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