Le parti Naribarikishe yi Komori a tenu son congrès inaugural le dimanche 13 août dernier au foyer Wakawaka de Moroni Irungudjani. Selon Nourdine Mbae, organisateur de cette assemblée, la participation des militants a été remarquable, réunissant entre 400 et 500 personnes. Des personnalités politiques éminentes, tels que l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Mohamed Soilihi (Campagnard), l’ancien président de l’île de Ngazidja, Mohamed Abdoulwahab, ainsi que le porte-parole du Front commun, Ibrahim Abdourazak (Razida), étaient également présents. Les militants du parti ont exercé leur droit de vote pour élire le secrétaire national ainsi que les secrétaires insulaires. Nourdine Mbae, l’un des leaders du parti, a déclaré à Al-watwan à la fin de la cérémonie que conformément au chapitre 4, article 10, alinéa A de leurs statuts, le congrès a officialisé l’élection de Mohamed Fahardine Moutui en tant que premier secrétaire national avec un soutien massif de 95% des voix exprimées.
Les élections d’Athouman Chaharman en tant que secrétaire de la fédération de Ndzuani, de Mohamed Adamo pour la fédération de Mwali, et de Mohamed Saïd Hassane (Treize) pour la fédération de Ngazidja ont également été confirmées. Il a également été révélé qu’au terme de cette assemblée, le parti a approuvé à l’unanimité le projet de société ainsi que les textes fondamentaux du parti. De plus, la décision a été prise de transférer le siège national de Naribarikishe yi Komori aux Comores après huit années d’existence en France.
Pas de candidatures en 2024
Interrogé sur la position du parti vis-à-vis des prochaines élections de 2024, Nourdine Mbae a souligné que les résolutions adoptées au congrès indiquent clairement que le Naribarikishe yi Komori ne présentera pas de candidats lors de ces élections. Les conditions pour des élections libres et transparentes ne sont pas satisfaites selon lui, avec «un pouvoir politique utilisant des méthodes opaques».
Le parti appelle donc à la résistance et encourage d’autres formations politiques engagées contre le régime actuel à renforcer leurs capacités pour garantir des élections justes et transparentes. Nourdine Mbae a réaffirmé que Naribarikishe yi Komori n’accorde pas un terrain libre au président Azali, considéré comme le candidat naturel de la mouvance présidentielle. Le parti « ne cherche pas à échapper à la situation», mais à «exiger des conditions électorales claires et équitables, tenant compte des errements des élections de 2019».
Nourdine Mbae, également connu comme le miroir du mouvement Daoula ya haki, reconnaît sa liberté de mouvement et d’expression aux Comores, une réalité différente de ses attentes lorsqu’il était en France. Il souligne que leur congrès a été «un succès, avec une réponse positive de la population à l’appel du parti pour participer à cet événement majeur».
