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Conseil de l’île de Ndzuani : La désignation des représentants à l’Assemblée Nationale reportée

Conseil de l’île de Ndzuani : La désignation des représentants à l’Assemblée Nationale reportée

Politique | -   Sardou Moussa

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Dar-soifa, le Conseil de l’île de Ndzuani, a clôturé sa première session ordinaire de l’année la semaine dernière sans désigner ses trois représentants de cette année à l’Assemblée nationale, comme l’avait pourtant prévu le programme.

 

Des trois travaux annoncés, c’est finalement l’un qui a été accompli, à savoir l’adoption du budget de l’île. Le deuxième point, qui était le vote d’un nouveau bureau, n’a été réalisé qu’à moitié.

En effet, une partie seulement dudit bureau a été désignée, à savoir les deux vice-présidents et les quatre questeurs, les postes des quatre secrétaires ayant délibérément été laissés vacants. L’ajournement de la désignation des délégués à l’Assemblée, comme celui du vote de la partie manquante du bureau ont, selon Anfane Boinaïdi, le chargé de communication de l’institution, tous les deux en partie été motivés par la même raison.

“Les postes restants ont été réservés aux conseillers de l’opposition [ceux-ci n’avaient pas participé au vote, ndlr]. La majorité a pensé à éviter que se reproduise le scénario de la session inaugurale de la législature.

Pour ce qui est des représentants à l’Assemblée, une partie du Conseil estime que le mandat des sortants n’arrive à terme qu’en avril, d’où la nécessité de repousser à plus tard l’opération”, explique-t-il.

Le “scénario” évoqué ci-haut par le chargé de communication, s’était en effet produit en mars 2015, à la première session du début de cette législature. Le parti Juwa, majoritaire avec dix élus sur dix-neuf, s’était attribué les dix postes du bureau, mais convoitait également les trois sièges du Palais du peuple, et cela malgré l’épuisement de son effectif.

C’est ainsi qu’au moment de désigner les délégués du Conseil à Hamramba, trois d’entre les membres du bureau avaient dû démissionner. Mais au lieu de revenir aux autres élus de la minorité, leurs postes ont de nouveau été répartis entre leurs suppléants.

Un imbroglio politico-juridique qui a été porté devant le juge constitutionnel, et qui avait surtout été à l’origine de la situation cacophonique vécue à la nouvelle Assemblée nationale, lors de l’élection de son bureau.

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