La première séance de la session annuelle du conseil insulaire s’est tenue hier lundi 02 octobre en fin d’après- midi. Comme à l’accoutumée cette première séance est dédiée aux commissaires de l’île qui doivent se prêter aux questions des élus insulaires. Pour ce lundi, c’était le tour de Maoulida Ben Ousseine et Saïd Ahmada Yousssouf respectivement commissaires à l’Education et des Finances.
Appelé en premier, le commissaire aux Finances était convié à s’expliquer en long et en large sur la Société financière d’investissement solidaire (Sfis) dont la création avait soulevé un bras de fer entre l’exécutif insulaire et le conseil de l’île.
Prenant la parole en premier, le conseiller Taanchik Soeuf a reformulé quatre questions allant du statut de la Société jusqu’à la légalité des ponctions. Saïd Ahmada Youssouf a tout d’abord tenu à rappeler qu’il ne s’agissait pas d’une banque mais d’une société de solidarité, à caractère semi-publique dont le but est d’aider la population.
Sur la ponction effectuée sur les salaires de certains fonctionnaires, l’argentier de l’ile autonome de Ngazidja a expliqué que le consentement de chaque fonctionnaire était primordial. Il a également nié toute tentative d’intimidation exercée par le gouvernement insulaire pour forcer les fonctionnaires à adhérer à l’initiative. Autre remarque signalée par un autre conseiller, la présence de certains responsables y compris le gouverneur dans le statut de la société financière.
Le fait que ce dernier soit mentionné comme le président d’honneur n’est pas passé inaperçu. A ce propos, le commissaire aux Finances s’en défendra. Selon lui, la présence de ces personnes dans le statut n’était qu’éphémère en attendant la fin des formalités administratives.
Par contre, a-t-il tenu à rassurer, une fois la banque en place, cette tâche de désignation reviendra au conseil d’administration. Sécuriser les recettes Loin de s’arrêter, les questions des conseillers se sont tournées vers le problème de sécurisation des recettes fiscales. Le porte- parole du conseil de l’île a soulevé un handicap remarqué dans la direction régionale des impôts.
En effet, il s’avère selon les termes de Miftahou Athoumani qu’à un moment donné, des recettes récoltées restent dans les locaux de la direction des impôts de Ngazidja pendant plusieurs jours avant d’être versées. Reconnaissant les faits implicitement, le commissaire a promis de tout faire grâce à l’appui du conseil pour mettre fin à ces pratiques.
Etant le dernier à être entendu par les élus, le commissaire à l’Education, devait s’expliquer sur la question du transfert des compétences. Selon les conseillers, le commissariat à l’Education aurait procédé à des ajustements sur une délibération votée en conseil. Pourtant pour subir des amendements, il aurait fallu passer en session extraordinaire.
Laquelle délibération définissait le transfert de l’enseignement de base aux communes. Pour Maoulida Ben Ousseine, il y avait urgence, c’est la raison pour laquelle il avait apporté quelques éléments. Précisant qu’il avait consulté tout le monde lorsqu’il le faisait.