La session extraordinaire du conseil des ministres de la commission de l’Océan indien (Coi) s’est tenue vendredi 26 novembre à Saint-Denis, à La Réunion. A l’occasion, le chef de la diplomatie comorienne, Dhoihir Dhoulkamal, a d’abord rappelé la situation sanitaire de la pandémie. “La situation sanitaire demeure inquiétante. Il faut créer un dispositif de santé régional, capable de contrôler et maîtriser la propagation des épidémies dans nos pays respectifs avec notamment la nécessité d’œuvrer ensemble pour la pérennisation du bras technique santé de la Coi, l’Unité Veille Sanitair”, a-t-il défendu avant de poursuivre sur “la mise en œuvre du plan régional de relance économique et le plan d’action régional de l’économie bleue, adoptés lors du dernier Conseil, sous la présidence comorienne”.
Le chef de la délégation comorienne a aussi appelé à une modernisation du fonctionnement de l’instance régionale avec la création d’une unité juridique ainsi que le renforcement des capacités humaines, techniques et financières.“Tous les chantiers mis en perspective ne pourront être réalisés que par la mise en place d’une architecture institutionnelle performante de notre organisation, une modernisation et une mise aux normes du secrétariat général, avec des capacités humaines, techniques et financières innovantes”, exhorte-t-il.
Modernisation de la Coi
Dhoihir Dhoulkamal a également plaidé pour la création du poste du secrétaire adjoint et d’une unité juridique. “Je reste, en même temps persuadé que le parachèvement du processus d’évolution institutionnelle, la création d’une unité juridique et du poste de secrétaire général adjoint faciliteront la réalisation de cette vision”, a-t-il défendu.
Le dialogue national
Le ministre comorien des Affaires étrangères a appelé l’organisation et les partenaires à accompagner les Comores pour l’organisation du dialogue national. “Sur le plan national, le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani, a lancé un appel au dialogue, à tous les acteurs politiques et à la société civile. Cette démarche inclusive et participative a pour objectif de promouvoir une réconciliation nationale et une consolidation des acquis de la réforme institutionnelle mise en place par le référendum de 2019”, devait-il indiquer.
C’est ainsi qu’il appellera “tous les pays amis” et les partenaires de la Coi à accompagner ce processus qui, selon lui “garantira la paix et la stabilité dans notre pays”. Le ministre Dhoulkamal mettra ensuite l’accent sur la lutte contre la cybercriminalité qui devrait être “une de nos priorités, en matière de veille sécuritaire”.
Chamsoudine Saïd Mhadji