La célébration de la fête de l’indépendance, le 6 juillet, était au cœur du conseil hebdomadaire des ministres d’hier. Dans son compte-rendu, le porte-parole du gouvernement a indiqué le conseil, sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani, a décidé d’organiser la fête «mais dans le respect strict des mesures barrières et de distanciation physique». La fête sera organisée sous le thème : hommage au corps médical, «pour féliciter tous ceux qui déploient leurs efforts dans le cadre de la lutte contre cette pandémie de Covid-19, sachant que le personnel soignant s’est mobilisé pour endiguer cette pandémie». Le gouvernement est revenu sur le statut du Laboratoire national des travaux publics et des bâtiments (Lntpb) et a souligné son importance à superviser les travaux lancés par le gouvernement, «et même pour les privés», suivant les règlements en vigueur dans le cadre des travaux d’infrastructures, tous domaines confondus.
1.600 jeunes
Houmed M’saïdie a rapporté que le gouvernement reviendra sur cette question pour «étudier de fond en comble les tenants et les aboutissants de ce laboratoire afin qu’il puisse jouer son rôle dans le développement du pays». Le Conseil s’est en outre penché sur le projet intégré au développement des chaînes de valeurs et de la compétitivité. Il s’agit d’un projet de micro-finance et de micro-entreprise destiné à accompagner les jeunes pour lutter contre le chômage.
Il est prêt à soutenir 1.600 jeunes. «Ce projet est financé à hauteur de 11 milliards par la Banque mondiale. Il concerne les activités menées dans les secteurs de l’agriculture, le tourisme, entres autres», a-t-il indiqué, précisant que les projets doivent êtres complets et bancables. «C’est un projet qui vise à soutenir les jeunes qui solliciteront le financement évoqué», a ajouté le ministre de l’Economie. Concernant la 50ème fête de la Francophonie, le conseil a été informé que la célébration ne sera pas faite comme d’ordinaire à cause de la crise sanitaire qui sévit dans le monde. Un fonds sera créé à l’occasion pour aider les personnes touchées par cette maladie, à en croire le porte-parole du gouvernement.
La mise en place du Conseil supérieur de la magistrature a été à l’étude du conseil des ministres. D’ailleurs, c’est le seul organe de juridiction qui manque dans le pays, selon le ministre M’saïdie. «Le chef de l’Etat et son gouvernement ont donné l’aval pour la mise en place de cette instance de juridiction», a-t-il annoncé, montrant que ce conseil aura deux fonctions, à savoir juger les magistrats, mais aussi étudier les demandes des personnes qui sollicitent leur approbation pour devenir magistrats. «Il s’agit d’un conseil très important dans un pays. Depuis 1987, le pays a multiplié les efforts pour mettre en place cet organe, en vain. Cette fois, j’assure que les démarches sont en bonne voie», a-t-il rassuré.
Le porte-parole du gouvernement a informé que le Conseil s’est aussi penché sur la reprise des cours prévue le 1er juillet pour les classes d’examen et des étudiants de l’Université des Comores mais également sur la rentrée de rattrapage prévue au mois d’octobre pour boucler l’année scolaire. «Tout le monde sait que ce n’est pas une rentrée régulière et donc on se prépare pour que cette rentrée ne soit pas un échec. Des dispositions sont prises pour la protection des enfants et de nos foyers respectifs», a-t-il insisté. Le Conseil a tenu à remercier le royaume de Maroc pour «l’aide fraternelle» qu’il vient de porter à l’endroit de l’Union des Comores. «Il s’agit de la première aide, en termes de valeur financière, accordée à notre pays dans cette période et dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Cela confirme la coopération fraternelle entre le royaume et l’Union des Comores», a-t-il précisé.