Le Conseil des ministres s’est déroulé exceptionnellement hier mardi au palais présidentiel de Beit-salam en présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. A l’ordre du jour : la hausse conséquente des prix des produits de première nécessité. Dans son compte rendu à la presse, le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie a d’abord tenu à rassurer la population que le gouvernement met tout en œuvre pour qu’il n’y ait aucune rupture de stock des denrées alimentaires dans le pays. “Il y a, certes, une hausse des prix et ils risquent aussi d’augmenter encore mais toutes les parties concernées par ce sujet vont devoir s’asseoir et se concerter pour qu’ensemble nous trouvions une solution adéquate face à ce problème.
La guerre qui sévit en Ukraine fait que tous les pays du monde sont paralysés. La plupart de nos produits sont importés et que ce soit l’huile, le pétrole ou encore le riz, si ces produits augmentent là où nous les commandons, c’est tout à fait normal que les prix augmentent chez nous”, a expliqué Houmed M’saidie. Autre sujet abordé en Conseil des ministres : le pèlerinage à la Mecque. A ce sujet, le nombre de pèlerins comoriens a été revu par le royaume saoudien.
300 pèlerins au lieu de 800
Le quota des Comores passe de 800 à 300 pèlerins. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir “qu’il ne s’agit pas que des Comores mais beaucoup de pays comme l’Indonésie ou l’Iran qui ont l’habitude de présenter le plus grand nombre de pèlerins vont devoir se soumettre à cette décision. Cette année, pour vous faire comprendre que la cherté de la vie ne touche pas que le domaine commercial mais a aussi un impact sur d’autres secteurs. A titre de comparaison, les dépenses que pouvait faire un pèlerin pour aller en Arabie Saoudite et revenir étaient de deux millions et quelques et cette année il faut prévoir au moins trois millions.
Mais des négociations entre les gouvernements comoriens et saoudiens sont engagées pour faciliter le bon déroulement du pèlerinage des comoriens”, a-t-il souligné avant d’annoncer l’arrivée aujourd’hui d’un émissaire saoudien, porteur d’un message du palais royal. (Lire ci-dessous). L’hôtel Al Amal de Ndzuani quasi abandonné et en ruines a fait l’objet d’une discussion au cours de ce Conseil des ministres.Le porte-parole du gouvernement a déclaré que “pour redonner l’image et permettre à cet hôtel de retrouver son luste d’antan, des comoriens se sont portés volontaires pour permettre à cet hôtel de faire peau neuve”.