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Conseil des ministres I La situation sanitaire à Mwali au cœur des échanges

Conseil des ministres I La situation sanitaire à Mwali au cœur des échanges

Politique | -

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De nombreux sujets ont été abordés au cours de ce dernier Conseil hebdomadaire de l’année. La situation sanitaire à Mwali caractérisée par une hausse du nombre de cas de Covid19 a largement dominé les échanges hier au Palais de Beit-Salam. Le ministre de l’Économie pense que les citoyens ne prennent pas la question de la Covid-19 au sérieux. “Nous avons certes autorisé les festivités comme nous pouvons aussi les interdire vu la situation inquiétante qui règne actuellement à Mwali”, a-t-il déclaré.

 

Le Conseil hebdomadaire des ministres s’est tenu hier, mercredi 30 décembre, au palais de Beit-Salam, sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. À l’ordre du jour, la situation de la pandémie du Coronavirus qui prévaut sur l’île de Mwali. Devant la flambée des cas sur l’île de Djumbe Fatima, le chef de l’Etat, accompagné de la ministre de la Santé, s’était rendu lundi sur l’île pour examiner les actions à mettre en œuvre face à la situation. Sur ce, des mesures restrictives ont été prises pour une période de quinze jours. 


À sa sortie de la salle du Conseil, le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, a, dans son compte-rendu, à la presse, annoncé que désormais les voyageurs provenant de Mwali doivent, soit passer par l’aéroport de Bandar Es-salam ou par le port de Bwangoma. “De lourdes sanctions seront prises à l’encontre d’un voyageur issu de Mwali et qui empruntera d’autres chemins que ceux-ci”, a prévenu Houmed M’saidie.


Le ministre de l’Économie est aussi revenu sur la récente décision du chef de l’Etat d’autoriser officiellement la reprise des festivités dans le respect total des mesures barrières. À ce sujet, Houmed M’saidie a pointé du doigt le non-respect de ces mesures. Pour lui, “nous avons certes autorisés les festivités comme nous pouvons aussi les interdire vu la situation inquiétante qui règne actuellement à Mwali.” 


Dans la continuité de son compte-rendu, le porte-parole du gouvernement est revenu sur la régularité du paiement des salaires des fonctionnaires de l’Etat. Houmed M’saidie a tenu à féliciter le ministre des Finances et a montré sa satisfaction à l’idée d’annoncer devant la presse que tous les fonctionnaires de l’Etat ont tous été payés. “C’est la preuve que nous nous projetons vers une émergence. Nous sommes le 30 décembre, tout le monde a été payé et le gouvernement ne traîne avec un salaire impayé. Des sociétés qui avaient fermé ont rouverte leurs portes et le personnel qui avait été réduit à cause de l’épidémie du Coronavirus, a été réintégré”, s’est réjoui le ministre de l’Économie. 


L’autre point évoqué en Conseil des ministres : la route secondaire construite à Madjeweni ya Mbwankuu pour faciliter les agriculteurs de cette localité. Cette route, construite par le Bureau international du travail (Bit) passe par Sadani, Shezani et Bandamadji et va pouvoir relier d’autres zones agricoles du Hamahame et de la région de Mbude. Les projets d’énergie solaire ont été discutés au cours de ce dernier Conseil l’année 2020. Sur ce sujet, le porte-parole du gouvernement a annoncé l’acquisition de centrales qui viendront renforcer celles déjà installées à Pomoni et à Fumbuni pour mettre un terme contre les coupures intempestives une bonne fois pour toute. “Nous sommes en relation avec les Émirats arabes Unis pour l’installation d’une centrale solaire de 6 mégawatts. À noter aussi que des discussions avec la société Innoven’t qui a installé la centrale solaire de Fumbuni sont en bonne voie, en vue d’augmenter les capacités de distribution pour permettre à d’autres localités d’en bénéficier”. 


Enfin, les difficultés au sein de l’appareil judiciaire avaient été aussi abordées. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que la justice comorienne manque de juges. En tout, 71 magistrats manquent à la justice. 


À cet effet, beaucoup de dossiers peuvent nécessiter un certain nombre de temps avant d’être jugés. Pour cela, le gouvernement a sollicité l’aide du Sénégal en vue d’une formation de 20 juges, mais il a aussi obtenu l’aide de la société “Justice Coopération Internationale (Jci)” qui a accepté la formation de magistrats. “Le chef de l’Etat qui attache une attention particulière à notre justice, a autorisé le ministre de la Justice à recruter les 71 juges dans la fonction publique pour pallier à ce manque, mais permettre aussi le traitement rapide et efficace des dossiers”, a ainsi déclaré Houmed M’saidie.

Yahya Zakaria

 

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