Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi, au palais présidentiel Dar Nour, à Ndzuani sous la présidence du chef de l’État, Azali Assoumani. Plusieurs points ont été évoqués, a fait savoir le porte-parole du gouvernement. Houmed M’saidie citera parmi ces points la validation d’un vaccin contre le papillomavirus, le virus qui entraîne le cancer du col de l’utérus, du vagin, de la vulve.
La rencontre des ministres s’est également penchée sur l’arrivée du mois sacré de ramadhwani et la flambée des prix des denrées de première nécessité. Un autre point s’est invité aux discussions : l’opération «Wuambushu» prevue à Mayotte par le ministère français de l’Intérieur, selon de nombreux medias. Concernant le vaccin contre le papillomavirus, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que «c’est Gavi qui a suggéré au pays ce vaccin contre le papillomavirus.
Généralement, ce vaccin se fait pour les filles âgées de 9 à 12 ans. Le gouvernement comorien a validé le vaccin qui se fait dans de nombreux pays d’Afrique. Aux Comores, nous avons un taux de prévalence élevé du cancer du col de l’utérus. C’est pour prendre les précautions nécessaires», a-t-il expliqué. Quant aux précisions par rapport à ce vaccin, le porte-parole a déclaré ne pas connaitre son nom pour l’instant.
Des efforts attendus pendant le mois sacré
S’agissant de l’opération «Wuambushu», du ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, qui, selon les informations rendues publiques par la presse française, débute à Mayotte vers la fin du mois d’avril, le gouvernement comorien estime que ce n’est pas le moment de réagir. L’opération «Wuambushu» ne suscite vraisemblablement pas encore de réaction du gouvernement. «Le gouvernement a entendu parler via les journaux comme le Monde ou Le Canard enchaîné d’une opération, Wuambushu qui va être mise en place dans l’île comorienne de Mayotte. Nous sommes un gouvernement. Sur ces questions, il doit y avoir des discussions entre notre gouvernement et le gouvernement français. Nous n’avons rien échangé sur cette question».
Houmed M’saidie a ajouté : «Nous sommes toujours en négociation avec la France sur la question Mayotte, comorienne. Le gouvernement comorien reste sur cette position. Il faut savoir que tout ce qui se passe là-bas nous concerne. Nous attendons ce qui va se passer pour réagir et non pas parce que les journaux en ont parlé».
Par rapport au mois sacré de ramadhwani, qui arrive à grands pas et la flambée des prix, le gouvernement comme tous les ans, en cette période, «s’engage à faire beaucoup d’efforts pour pouvoir faciliter au grand maximum la vie de la population comorienne». Interrogé sur le non-respect des prix homologués par le gouvernement, il invite les consommateurs à «porter plainte contre ceux qui ne respectent pas les prix affichés».
