Le conseil des ministres s’est tenu hier lundi au palais présidentiel de Beit-salam sous la présidence du chef de l’Etat Azali Assoumani. A l’issue de la réunion, le porte-parole du gouvernement en a livré le compte rendu à la presse. Houmed M’saidie s’est félicité de la bonne image que renvoie le pays au niveau mondial depuis que les Comores président l’Union africaine.

Le porte-parole du gouvernement devait revenir sur la participation du chef de l’Etat au sommet du G7 qui s’est déroulé au Japon au mois de mai dernier. Seul chef d’Etat africain présent à ce sommet, Azali Assoumani a pu participer et contribuer aux différents échanges permettant de trouver les solutions adéquates face à la crise économique mondiale. «Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir que notre pays ait pu se faire une image aux yeux du monde entier, ce qui nous permettra à l’avenir de pouvoir en tirer bénéfice à travers ces différentes rencontres»,
a déclaré Houmed M’saidie.

Opération Wuambushu

Parmi les bénéfices tirés par les Comores de sa présidence de l’Union africaine, le porte-parole du gouvernement a cité la signature d’une convention de quatre ans avec le Fmi et la Banque mondiale. « Je me dois de rappeler le soutien financier de quarante-trois millions de la part du Fmi sans oublier la Banque mondiale ou encore la Banque africaine de développement. Dans les quatre prochaines années, nous pourrons tirer profit de ces partenariats pour soutenir des secteurs en manque de développement », a avancé Houmed M’saidie.

Après plusieurs semaines sans se réunir, le porte-parole du gouvernement n’a pas pu échapper aux nombreuses questions des journalistes présents, qui ont à tout prix voulu en savoir plus sur l’opération Wuambushu. Pour rappel, Houmed M’saidie avait déclaré que l’opération ne se poursuivrait pas tant que les gouvernements français et comoriens n’auraient pas trouvé un compromis. Pourtant le refoulement de Comoriens de Mayotte vers Ndzuani n’a pas cessé. Selon le porte-parole, le gouvernement comorien n’a jamais été contre à ce que des cases à Mayotte soient détruites, dans la mesure où les propriétaires seraient logés dans d’autres endroits. «Nous pensons que c’est de cette manière que les choses se produisent», explique Houmed M’saidie.

Et d’ajouter : « Seuls les volontaires sont embarqués dans les bateaux. Il y a des papiers à remplir et la personne est mise en rétention. Il faut rappeler que l’opération visait à renvoyer vingt mille personnes en deux mois et à l’heure qu’il est, deux cent ont été renvoyés. Mais bien évidemment, à travers les discussions menées avec la Frances, certes, il y a des choses sur lesquelles nous nous sommes mis d’accord et d’autres non. Les discussions se poursuivent», a fait savoir Houmed M’saidie.