Le Conseil des ministres a eu lieu hier mercredi 21 février au Palais de Beit-Salam sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. De nombreux sujets étaient à l’ordre du jour. Le gouvernement a adressé, en préliminaire, ses félicitations au président de la République pour avoir hissé les Comores et le continent africain dans l’une des plus hautes instances du monde durant son mandat à la tête de l’institution panafricaine.
Le porte-parole du gouvernement a insisté sur «l’honneur et la fierté » du pays de présider l’Union africaine et les résultats tangibles obtenus dont le plus retentissant est sans aucun doute l’adhésion de l’Afrique au sein du G20, devenu désormais G21. Houmed M’saidie a aussi indiqué que le gouvernement s’est félicité des contacts obtenus avec des investisseurs potentiels et qui se sont intéressés des Comores grâce aux efforts diplomatiques déployés par le chef de l’Etat durant la présidence comorienne de l’Ua.
Une loi pour durcir les peines des violeurs
Le chef de l’Etat, selon M. M’saidie, va continuer à travailler au sein du nouvel exécutif de l’Union africaine en tant que membre «pour partager le reste des projets qui lui tiennent à cœur pour le continent africain avec les nouveaux membres du bureau». Revenant sur le coût financier de la présidence comorienne, le speaker du gouvernement annonce la publication prochaine d’un rapport détaillé en la matière, rappelant notamment la mise à disposition d’un avion à l’Union des Comores par les Emirats arabes unis et qui a permis au président Azali Assoumani de se rendre partout mais surtout de minimiser les coûts de son mandat.
Le Conseil a abordé le chantier du Centre hospitalier universitaire (Chu) El-Maarouf et s’interroge sur les motifs du retard ayant empêché l’ouvrage d’être opérationnel depuis le mois de décembre dernier. Selon Houmed M’saidie, le président a fait part de sa consternation et a demandé au secrétaire général du gouvernement de « tout faire » pour qu’en fin le Chu voit le jour cette année. Le Chu El-Maarouf étant considéré comme un des projets phares du Plan Comores émergent (Pce).
Le gouvernement, revenant sur l’épidémie du choléra, demande l’implication de la population pour casser les chaînes de propagation en respectant les mesures sanitaires édictées par les responsables en charge de la lutte contre la maladie. Au sujet des transports inter-îles, les évènements récents (la sortie de piste d’un appareil de R Komor) poussent le gouvernement, sur instruction du président de la République, à renforcer la surveillance étroite des appareils volants et demander aussi la mise à disposition d’un bateau pouvant faciliter le transport maritime inter-îles.
Le Conseil a, par ailleurs, présenté ses condoléances à la famille de la petite Echat, âgée de 11 ans, « violée et assassinée ». Le gouvernement a demandé, selon son porte-parole, au corps judiciaire d’appréhender et punir le ou les criminels. Il a ensuite évoqué la possibilité de proposer une loi pour durcir la peine des violeurs en faisant allusion à celle de Madagascar qui consiste à castrer les coupables de ce genre des crimes.
Interrogé sur les actions politiques prônées par l’opposition qui demande à la population de boycotter le gouvernement dans leurs localités après le mécontentement suscité par les résultats des élections du 14 janvier, le porte-parole assure qu’il s’agit «d’une page qui est déjà tournée et l’opposition n’a rien à proposer que d’entrainer la population à des dérives».
Par Said Toihir