Le traditionnel conseil des ministres hebdomadaire a eu lieu, hier mercredi 27 octobre, sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour notamment le budget rectificatif, la mise en œuvre d’une politique budgétaire rigoureuse et efficace pour l’année 2022.
Pour son compte rendu à la presse, le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie a rappelé que “l’exercice budgétaire 2022 sera soumis aux effets relatifs à la survenue de la deuxième vague épidémique liée au Covid-19 qui, à l’instar du reste du monde, a frappé notre pays dans la première moitié de l’exercice 2021”. Et de préciser que dans la seconde partie de l’année, la reprise économique simultanée au niveau international a rendu difficile l’approvisionnement du pays notamment en denrées de première nécessité tandis que les mesures de restrictions instaurées dans le cadre de la lutte contre la Covid n’ont pas été totalement levées pour permettre une reprise entière de l’activité économique au niveau national.
Une politique budgétaire rigoureuse et efficace
Par ailleurs, le projet de loi des finances pour l’année prochaine s’inscrit particulièrement dans la perspective d’un programme dit de Facilité élargie de crédit (Fec) avec le Fmi si l’on tient compte des résultats jugés encourageants observés dans le cadre du suivi des repères structurels et quantitatifs adoptés pour le programme de référence qui lie le pays avec le Fmi en ce deuxième semestre 2021. “Nous projetons une croissance économique à 3%, une maîtrise de l’inflation de 1,2%, une pression fiscale aux alentours de 10% et un ratio de dépenses d’investissements sur recettes inférieures à 15%”, a annoncé Houmed M’saidie.
C’est dans cette perspective que se situe la nécessité de la mise en œuvre d’une politique budgétaire rigoureuse et efficace qui aura lieu le double défi d’améliorer les recettes tout en maintenant des taux de prélèvement fiscaux compétitifs par rapport aux pays de la région et de maîtriser les dépenses tout en tenant compte des priorités du gouvernement définies par le plan de développement intérimaire du plan Comores émergent. Ainsi, pour 2022, les recettes globales sont établies à cent quinze milliards neuf cent soixante-dix mille francs comoriens dont cinquante milliards vingt-cinq millions de recettes intérieures, pour des prévisions de dépenses établies à cent trente et un milliards cinq cent vingt-quatre millions dont seize milliards trois cent quatre-vingt-dix-huit millions consacrés aux investissements sur financement intérieur.
Le solde global est ainsi projeté à moins quinze milliards cinq cent cinquante-sept millions de francs comoriens.Des sources de financement de ce déficit sont identifiées dans le cadre de la coopération bi et multilatérale. Autre sujet abordé par les ministres : la prochaine rentrée scolaire prévue selon l’Arrêté portant calendrier de l’année scolaire 2021-2022 signé ce mercredi 27 octobre, est fixée au jeudi 28 octobre pour les enseignants et le lundi 1er novembre pour les élèves.
Concernant l’opération de descente dans les magasins pour lutter contre l’abus et la spéculation des prix, Houmed M’saidie a rendu hommage aux ministres de l’Economie et celui de l’Intérieur pour cette initiative visant à lutter contre les abus et les spéculations des prix. “En collaboration avec leur homologue des transports, les ministères de l’Intérieur et de l’Economie étudient les moyens pour envoyer un bateau devant transporter les conteneurs bloqués à Longoni à Mayotte”, a-t-il annoncé.
Mhoudini Yahaya