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Conseil des ministres  I Un manque à gagner de 900 millions lié aux mesures d’accompagnement du secteur privé

Conseil des ministres  I Un manque à gagner de 900 millions lié aux mesures d’accompagnement du secteur privé

Politique | -   Ali Abdou

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La révision des mesures d’accompagnement des opérateurs économiques, les examens de fin d’année, les Comoriens bloqués à Madagascar, l’usine de pêche de Voidjuu et les reconduites des Comoriens des autres îles vivant à Mayotte. Tels sont les grands sujets abordés par le Conseil des ministres et rapportés par le porte-parole du gouvernement, Houmedi M’saïdie, lors de son compte-rendu à la presse.

 

Le Conseil des ministres hebdomadaire s’est réuni hier, mercredi 5 août, au palais présidentiel de Beit-Salam, sous la houlette du chef de l’État, Azali Assoumani. Dans son compte-rendu, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le Conseil s’est penché sur le bilan des mesures exceptionnelles prises après l’annonce du premier cas de Covid-19 au pays pour accompagner les opérateurs économiques. Se fondant sur les études réalisées par le ministère des Finances, à travers les directions générales des douanes et des impôts, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que l’État a enregistré un manque à gagner de 900 millions de francs, laquelle somme a bénéficier aux opérateurs économiques.


Houmedi M’saïdie a informé que ces mesures d’accompagnement prises en faveur du secteur privé couraient jusqu’au 31 juillet dernier. De ce fait, le président de la République a recommandé au ministre des Finances de reprendre le dialogue avec les opérateurs économiques en vue de parvenir à un accord de reprise des activités à la normale.
Le ministre de l’Economie a annoncé que le Conseil a étudié la question des examens nationaux de fin d’année, Les épreuves d’entrée en sixième sont fixées au 11 août prochain dans un contexte marqué par la crise sanitaire de Covid-19. Il a indiqué que le ministre de l’Education nationale a rassuré que tout est déjà prêt conformément au calendrier fixé et que les conditions de sécurité liées à la Covid-19 ont été prises pour le respect des mesures de prévention contre le virus.

Reprise des reconduites à Mayotte

Selon le porte-parole du gouvernement, le Conseil a échangé sur la question des missions et travaux des différentes préfectures ainsi que le statut des agents préfectoraux, au lendemain de l’installation des nouveaux maires élus. Le chef de l’État a demandé au ministre de l’Intérieur et au secrétaire d’État à la Fonction publique de se pencher sur cette question et de revenir avec des propositions sur les nouvelles missions des préfets et le statut du personnel des préfectures.
Répondant aux questions des journalistes sur l’actualité nationale, le ministre de l’Economie a répondu au retard accusé pour l’ouverture de l’usine de pêche de Vwadjuu, après les multiples appels du président de la République. Il a rappelé que la question de l’usine concernait trois parties, dont la partie comorienne, omanaise et qatarie. «De ce fait, tout est à l’ordre du côte comorien et omanais, toutefois pour la partie qatarie, la question est un peu compliquée, et le gouvernement envisage de se tourner vers la justice en vue de trouver une issue favorable pour l’ouverture de l’usine de pêche», a-t-in expliqué..


Par rapport à la question des Comoriens bloqués à Madagascar et en Tanzanie, Houmedi M’saïdie a soutenu que le problème qui se pose actuellement reste au niveau de la compagnie qui acceptera d’assurer le rapatriement. Il a rappelé qu’une compagnie mauricienne s’était montrée favorable au rapatriement de ces compatriotes. Mais à la dernière minute, la compagnie s’est désistée à cause de la montée du virus de Covid-19 dans la Grande île. Toutefois, il a rassuré que le gouvernement n’a pas croisé les bras et étudie les moyens de rapatrier les Comoriens bloqués à l’extérieur du pays.


Sur la question de la reprise des reconduites des résidents des autres îles à Mayotte, le porte-parole du gouvernement a affirmé que conformément à l’accord cadre signé entre les Comores et la France pour la sauvegarde des vies humaines, les discussions avec la France ont repris pour le retour des Comoriens des autres îles à Mayotte. Il a rappelé que cet accord a été momentanément suspendu à cause de la pandémie de Covid-19, sachant que les Comores avaient suspendus le trafic maritime entre les îles pour faire barrage à ce virus. Toutefois, il a souligné que toute personne qui sera poussée à quitter Mayotte doit impérativement respecter les conditions du protocole du comité de coordination des actions de lutte contre la Covid-19.

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