Le Conseil des ministres s’est tenu hier mercredi au palais présidentiel de Beit-salam en présence du chef de l’Etat Azali Assoumani. Trois points ont été discutés au cours de cette réunion ministérielle. A l’issue de la rencontre, le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie en a livré le compte rendu à la presse. Houmed M’saidie a fait savoir que trois projets de loi ont été étudiés et devraient être présentés à l’Assemblée nationale pour examen et approbation.

Les routes Domoni-Mramani et Nyumashuwa-Wala

L’un d’eux concerne la pêche illicite qui fait partie, selon le porte-parole du gouvernement, de l’une des problématiques qui préoccupent le monde. «Ce projet de loi sera transmis à l’Assemblée pour permettre à ce que les Comores soient parmi les pays ayant adhéré à l’Organisation dite Pcma de l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) qui lutte et interdit la pêche illicite qui n’aboutit à rien que la destruction de l’environnement marin», a-t-il déclaré.

L’autre projet de loi concerne la réforme de l’enseignement au niveau de l’Université des Comores. « Depuis 2018, quelques difficultés ont été notées au niveau de l’Udc et ce projet de loi va permettre la bonne gouvernance de l’Université à commencer par son président, le conseil d’administration ainsi de suite», a expliqué Houmed M’saidie.
Sur les infrastructures routières, les ministres se sont penchés sur les 14 km de route de Domoni à Mrémani ainsi que celle de Nyumashuwa jusqu’à Wala à Mwali qui elle, a 9 km.Des infrastructures routières dont le financement provient d’un fond de la Banque africaine de développement (Bad) et dont les appels d’offres ont déjà été lancés. «D’ici le début du premier mois de l’année prochaine, les travaux de réhabilitation de ces deux routes vont démarrer», a assuré Houmed M’saidie.

Les évènements de Mbeni

Acceptant de revenir sur le conflit qui a opposé la semaine dernière la ville de Mbeni aux forces de l’ordre, le porte-parole du gouvernement a d’abord indiqué que la question est désormais entre les mains de la justice. «Comme vous le savez, cela a commencé suite à un arrêté du gouvernement interdisant la célébration du Maulid dans la journée. La ville de Mbeni a décidé de passer outre et de célébrer aux environs de 15 heures. Aussitôt averties, les forces de l’ordre se sont rendues et ont utilisés du gaz lacrymogène pour disperser la foule et sont repartis. Pourquoi ont-ils décidé d’y retourner ? Tout simplement parce que les habitants de cette ville ont manifesté leur mécontentement en incendiant la gendarmerie, des voitures, des maisons dont celle du ministre des finances», a-t-il relaté avant de souligner que le gouvernement déploie tous les moyens pour le retour au calme et permettre aux élèves de reprendre le chemin de l’école.