Le Conseil des ministres s’est tenu hier mercredi, au palais présidentiel de Beit-salam, sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Plusieurs sujets ont été à l’ordre du jour et à l’issue de la réunion, le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme et de l’Artisanat, Moctar Ould Dada Hamdane, en a livré le compte rendu à la presse.
Le ministre des Transports maritimes et aériens a dévoilé une nouvelle méthode de gestion des bateaux comportant les immatriculations comoriennes appelés navires battants pavillons comoriens (Nbpc), seuls autorisés par l’Etat à exercer les fonctions d’acheminement et de pêche.

Selon le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme et de l’Artisanat, «il s’avère que certains en profitent pour mener des activités illégales dans certaines eaux des pays voisins. Les autorités de ces pays voisins disent avoir réussi à mettre la main sur ces bateaux et exigent une explication de la part du gouvernement comorien et dans ce sens, l’Agence nationale maritime (Anam) a fait savoir que les bateaux en question se sont vue arrêter toutes sorte d’activités maritimes, le temps de faire une évaluation concrète pour connaitre vraiment ceux ayant l’autorisation et ceux utilisant une fausse plaque d’immatriculation».

Pour sa part, le ministre de la Justice et des Affaires islamiques a annoncé devant les ministres une collaboration avec le ministère saoudien des Affaires islamiques pour un projet de construction d’une institution qui va se charger de l’éducation et le renforcement de la religion islamique. «L’Etat saoudien souhaiterait que cette institution porte le nom du roi Salman Ibn Abdoul Anziz Al Saoud», a annoncé Moctar Ould Dada Hamdane.

De son côté, le ministre de l’Economie a fait savoir qu’une réunion regroupant les cinquante-quatre membres de la commission économique pour l’Afrique s’est tenue et sur ces cinquante-quatre pays ayant signés, quarante-trois pays ont ratifié l’accord et les Comores n’en font pas partie. «Le ministre de l’Economie veut à tout prix que notre pays en fasse partie et le conseil a signifié au ministre de l’Economie d’aller mettre en place une commission pour jeter un coup d’œil sur les accords afin de connaitre les avantages et les inconvénients», a rapporté Moctar Ould Dada Hamdan.

La scission de la Snpsf en deux entités

Dans le domaine des télécommunications, le ministre de tutelle s’est vu accorder la permission pour la construction d’un bureau devant permettre de réunir l’ensemble des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Et le Maroc a été sollicité pour sa mise en place technique. Le ministre des Postes et Télécommunications a aussi indiqué que depuis la publication du décret n°20 120 PR datant de septembre 2020 qui a vu la scission de la Snpsf en deux entités, une en charge des postes et une autre en charge des services financiers, «celle en charge des finances fonctionne à merveille pendant que celle en charge des poste est au point mort. Le secteur en charge des postes n’est utilisé que par des entreprises privées telles que Dhl, chronopost ou encore Ups. Sur ce, la mise en place d’une autorité de régulation postale serait avantageuse pour contrôler le déroulement de ces activités».

Le ministre des Sports a, quant à lui, annoncé la tenue des jeux des îles de l’Océan indien pour les jeunes de 14 et 17 ans en novembre prochain sur l’île Maurice. «Douze disciplines seront au rendez-vous et le conseil a exigé au ministre des Sports d’aller trier et voir les disciplines indispensables où nous aurons la chance de briller et représenter fièrement le pays», a déclaré le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme et de l’Artisanat.