Le Conseil des ministres a eu lieu mercredi 20 décembre au Palais de Beit-Salam sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Le porte-parole du gouvernement a exposé, dans son compte-rendu, de nombreux sujets discutés par le conseil hebdomadaire, citant notamment la grève qui pénalise l’école publique et le lancement de la campagne électorale.
Houmed M’saidie a fait part de la préoccupation du gouvernement au sujet de la grève déclenchée depuis le 17 novembre par la Fédération des syndicats de l’éducation aux Comores (Fsec). Il a souligné la complexité du dossier et l’incapacité du gouvernement à satisfaire immédiatement les revendications des enseignants.
«Le gouvernement a fait des efforts ces dernières années. Des améliorations ont été enregistrées. Aujourd’hui, la revendication des syndicats nécessite une réflexion approfondie qui n’a pas été menée à son terme. Le gouvernement a besoin d’un minimum de temps pour voir dans quelle mesure il peut honorer efficacement cette revendication», a-t-il souligné.
D’après le porte-parole, le gouvernement a ordonné l’ouverture de discussions « dans les plus brefs délais » devant aboutir à des compromis. «Il faut que les deux parties fassent des concessions pour sortir de cette crise», a-t-il indiqué, soulignant «la disponibilité» des autorités à faciliter «un dialogue constructif» avec les syndicats pour parvenir à «une solution rapide ».
Houmed M’saidie est revenu sur la campagne électorale qui a démarré depuis le 17 décembre dernier. Le porte-parole du gouvernement a appelé l’ensemble des acteurs du processus à faire preuve de retenue. Il a déploré le comportement de certains acteurs politiques qui cherchent, selon lui, «à attiser un climat» et à «torpiller» le processus électoral en cours. «Nous devons tous agir en responsables et éviter toute provocation de nature à saper le climat de paix qui règne dans notre pays», a-t-il expliqué.
Houmed M’saidie a souligné devant la presse que le gouvernement suit avec beaucoup d’attention les réactions de certains responsables politiques et ne tolèrera « aucune démarche qui portera atteinte à la stabilité du pays ». Il a salué l’initiative prise par les membres du Conseil des Sages, estimant que leur démarche « participe aux actions de consolidation de la paix et aux efforts du gouvernement visant à assurer des élections libres et transparentes en janvier prochain».
Par Nadhoim Ahamada