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Conseil d’administration du RAF Sud I Les Comores élues représentantes de l’Océan indien

Conseil d’administration du RAF Sud I Les Comores élues représentantes de l’Océan indien

Politique | -

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L’élection a eu lieu, il y a quelques jours, à Libreville au Gabon, à l’occasion de la première Assemblée générale du Réseau des acteurs francophones pour la coopération sud-sud (Raf Sud).

 

Les Comores, à travers l’Agence nationale de coopération internationale (Anci), ont été élues représentantes du Conseil d’administration du Réseau des acteurs francophones (Raf Sud) au niveau de l’Océan indien. L’élection a eu lieu, il y a quelques jours, à Libreville au Gabon à l’occasion de la première Assemblée générale du Réseau qui regroupe des agences intergouvernementales et des structures privée et semi-privées au service du développement dans l’espace francophone.
La République du Togo, la Centrafrique et la Tunisie représentent le Conseil d’administration du Raf Sud respectivement dans les régions d’Afrique de l’Ouest, du Centre, du Maghreb et du Moyen-Orient.
Alors que le Viêt-Nam devient le représentant du Conseil d’administration du Raf Sud pour la région d’Asie du Sud-est. «Notre pays a été élu à l’issue de cette Assemblée générale organisée à Libreville», a souligné Fatoumia Ali Bazi, la directrice générale de l’Agence nationale de coopération internationale (Anci).

La coopération sud-sud

Lancé à Rabat au Maroc, il y a quelques mois, le Raf Sud se donne comme priorité de mutualiser les expériences des agences de coopération, institutions publiques et privées en vue de soutenir les politiques de développement des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) dans le cadre de la coopération sud-sud. Le Maroc, l’un des grands artisans de cette initiative, a été élu à la présidence du Bureau exécutif du réseau pour un mandat de 3 ans, d’après la cheffe de l’agence comorienne.
Dans un entretien accordé à Al-watwan, Fatoumia Ali Bazi est revenue sur la vision de l’Agence nationale de coopération internationale, précisant que celle-ci poursuit, dans un premier temps, une politique de rapprochement avec les agences consœurs, membres du réseau et autres structures étrangères affiliées afin de bénéficier de l’expérience nécessaire dans la conduite des programmes d’action, la mobilisation des compétences et la levée de fonds devant soutenir les politiques sectorielles aux Comores.
Défendant «le dynamisme» de l’agence, elle précise que celle-ci fait «des grands pas» en initiant des partenariats comme ce fut le cas avec celui entériné avec la Tunisie et plus récemment avec le Royaume du Maroc. «Ce partenariat fait suite au mémorandum signé en décembre 2017 qui a permis d’élargir le champ de la coopération entre l’Union des Comores et le Maroc», a-t-elle fait savoir, précisant vouloir entreprendre une approche participative avec les structures locales dans la coordination des projets et programmes de coopération dans divers domaines touchant l’agriculture, l’économie numérique, la sécurité alimentaire, le commerce électronique, le secteur privé en général.
Et, c’est dans cet esprit que Fatoumia Ali Bazi a rencontré la Confédération générale des entreprises du Maroc (Cgem) dans l’optique de solliciter un accompagnement technique dans la politique de redynamisation du secteur privé national. «Nous avons beaucoup à apprendre dans la mobilisation des financements innovants pour soutenir les entreprises comoriennes à innover et le secteur privé comorien à se développer», a-t-elle affirmé, à l’occasion d’une réunion de restitution de sa double mission (Libreville et Rabat) organisée le 22 octobre dernier à Moroni à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères.
L’agence nationale de coopération, estime Fatoumia Ali Bazi, doit pouvoir accompagner les autorités à mobiliser non seulement des fonds pour soutenir le développement mais aussi de l’expertise indispensable dans le pilotage des projets tous secteurs confondus. «Nous avons un plan d’action pour chaque partenariat scellé», dit-elle, annonçant, par exemple, les formations au profit des jeunes diplomates comoriens, la mise en réseau d’hommes d’affaires comoriens avec leurs collègues de l’étranger ou encore l’organisation des journées portes ouvertes en 2020 au profit des étudiants comoriens souhaitant poursuivre leurs études au Maroc. «L’heure du bilan viendra mais nous sommes sur la bonne voie par rapport à nos objectifs phares», a-t-elle souligné.

A.S.Kemba

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