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Conseil hebdomadaire des ministres I Le gouvernement prend au sérieux la menace de boycott de l’opposition

Conseil hebdomadaire des ministres I Le gouvernement prend au sérieux la menace de boycott de l’opposition

Politique | -   Mhoudini Yahaya

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Outre l’opération « Wuambushu » à Mayotte, le chef de l’Etat et président de l’Union africaine s’est dit aussi préoccupé par les problèmes qui frappent les pays de la sous-région. En ce qui concerne les prochaines échéances électorales aux Comores et l’appel au boycott de l’opposition: « le gouvernement sera prêt à riposter », a prévenu le porte-parole du gouvernement.

 

Le conseil des ministres s’est tenu hier mercredi au palais présidentiel de Beit-salam sous la présidence du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Plusieurs questions ont été à l’ordre du jour. A l’issue de la réunion, le porte-parole du gouvernement en a livré le compte rendu à la presse. Houmed M’saidie a fait savoir que le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour montrer les initiatives engagées, par lui et son bureau exécutif de l’Ua, sur les différents problèmes auxquels fait face la République démocratique du Congo, contre le terrorisme au Sahel, sur celui du Nil qui divise l’Ethiopie et l’Egypte et parfois le Soudan, ainsi que sur le conflit entre l’Algérie et le Maroc, sans oublier la guerre qui sévit actuellement au Soudan.


A ce sujet, Houmed M’saidie a annoncé que le chef de l’Etat s’est entretenu avec le secrétaire d’Etat américain, le président français et est aussi sollicité par le président du Soudan du sud, Salva Kiir, pour trouver les solutions adéquates à mettre en place pour un arrêt définitif de ce conflit. En ce qui concerne l’opération « Wuambushu » à Mayotte, le porte-parole du gouvernement a réitéré, au nom du gouvernement, sa « désolidarisation », mais a tenu à préciser que « cela ne veut pas dire que nous sommes en conflit avec la France. Nous nous sommes convenus d’entamer un dialogue, et celui-ci aura bel et bien lieu. Toutefois, comme je l’ai déjà évoqué auparavant, ceux qui sèment la zizanie à Mayotte doivent être interpellés et jugés là-bas, mais nous ne voyons pas d’un bon œil qu’ils soient rapatriés dans les autres îles de l’archipel».

Elections

Sur la question des préparatifs pour la prochaine élection présidentielle, Houmed M’saidie devait rappeler les mésententes rencontrées en 2019 et selon lui, le chef de l’Etat veut que tout soit pris en considération pour parvenir à des élections sans incident. «Je pense que tout le monde est d’accord sur ce point sauf le Front commun élargi. Je dis ça parce que ce parti a adressé une lettre au chef de l’Etat lui signifiant son absence à Beit-salam dimanche dernier pour une rencontre entre des représentants de l’opposition et le président de la République.

 

Le parti a justifié son absence par « un agenda surchargé ». Mais il a fait savoir qu’il sera prêt pour un rendez-vous à la convenance du chef de l’Etat et celui-ci s’est dit prêt à le recevoir le lundi. Eux, ont signifié qu’ils ne seront disponibles que le mardi mais ce jour venu, ils ont écrit une lettre pour informer qu’ils ne viendraient pas», a expliqué Houmed M’saidie. Pour lui, il est clair que le Front commun ne veut non seulement pas d’élections, mais est prêt aussi à mettre ses menaces de boycott à exécution. «Les membres du front commun n’ont cessé de clamer haut et fort qu’ils seront prêts à boycotter les élections par tous les moyens, mais le gouvernement sera prêt à riposter », a-t-il prévenu.

 

La loi des Finances rectificative adoptée votée en décembre a été aussi au menu des discussions. A en croire le porte-parole du gouvernement, si des changements ont été constatés, la loi doit être renvoyée à l’Assemblée nationale pour réintroduire ces changements. « Parmi ces changements, il y a le fait que nous avons la charge de présider l’Union africaine, donc cela nécessite un changement au niveau des finances. Nous avons cru aussi qu’il y aurait quelques améliorations au niveau de l’économie mondiale mais les choses ne font qu’empirer», a-t-il noté.

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